Facteurs de risque d’échec de prise en charge après un « avis infectieux » en services de médecine et chirurgie - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’activité de conseil en antibiothérapie est une composante importante de l’activité des services d’infectiologie. Si plusieurs études démontrent l’impact favorable du conseil en antibiothérapie dans certaines situations cliniques ciblées (ex. bactériémie à Staphylococcus aureus), peu d’études se sont attaché à l’identification des risques d’échec une fois l’avis donné. L’objectif de notre travail était d’identifier ces facteurs, afin d’améliorer nos pratiques.
Matériels et méthodes |
Les patients hospitalisés, en secteurs de médecine ou de chirurgie, ayant bénéficié d’un « avis infectieux » dans les 14jours après leur admission dans une UF à dossier informatisé (DX-care) ont été inclus. L’échec de prise en charge était définit par un décès intra-hospitalier ou un transfert en réanimation.
Résultats |
Au total, 112 patients étaient hospitalisés en secteur de médecine, 128 en secteur chirurgical. Sans différence selon les secteurs, l’âge moyen était de 62,5 ans (±18,3), 161 patients (67,1 %) étaient des hommes. Le motif d’hospitalisation était une infection pour 130 (54,2 %), communautaire dans 49,8 % des cas. Le score moyen de comorbidité de Charlson était de 4,4 (±3). Sur 240 avis, 167 (69,7 %) étaient téléphoniques, 181 (75,4 %) pour un problème thérapeutique, 118 donnés (49,2 %) dans les 3jours. Les principaux diagnostics étaient : infections intra-abdominales 42 (17,5 %), pulmonaires 30 (12,5 %), sur KT 20 (8,3 %), ostéoarticulaires 19 (7,9 %), vasculaires 19 (7,9 %). Après l’avis, le diagnostic était modifié pour 64 patients (26,7 %). Parmi, 50 patients étaient en échec (dont 27 décès). Le score de Charlson à l’admission (OR=1,24 IC95 % [1,03–1,50]), une infection à BMR (OR=8,27 IC95 % [1,37–49,80]), le respect des modifications thérapeutiques proposées (OR=0,09 IC95 % [0,01–0,67]) et la dégradation de l’état clinique au 3e jour après l’avis (OR=12,50 IC95 % [3,16–49,46]) étaient indépendamment associés à l’échec (analyse multivariée).
Conclusion |
Notre étude montre que des éléments simples à recueillir au moment de l’avis (score de Charlson, infection à BMR) associés à des éléments simples de suivi (état clinique au 3e jour, non respect de l’avis donné) sont associés au risque d’échec de prise en charge. Dans une perspective d’amélioration de nos pratiques, la réévaluation de nos conseils pourrait être envisagée pour des patients ciblés, à l’image d’une réévaluation d’antibiothérapie. Toutefois, elle génèrerait un surplus d’activité difficile à absorber par les équipes d’infectiologie aux effectifs souvent très limités et sur-sollicitées. Un travail complémentaire devrait être entrepris pour identifier précisément les patients qui doivent en bénéficier.
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Vol 47 - N° 4S
P. S35-S36 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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