Intérêt de l’échographie portable en service de maladies infectieuses - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Le recours à l’échographie portable ou ultraportable, à l’aide d’appareils de coût limité et de taille réduite, émerge dans l’ensemble de la communauté médicale. L’utilisation de cette technique par le clinicien a révolutionné la pratique quotidienne notamment en pneumologie, en rhumatologie et aux urgences. Les données de la littérature indiquent qu’un apprentissage de quelques heures est suffisant pour permettre au clinicien de réaliser de nombreux examens de routine. L’objectif de ce travail était d’évaluer ce que l’échographie portable (EchoP) pourrait apporter à la pratique quotidienne d’un service de maladies infectieuses (SMI).
Matériels et méthodes |
Audit réalisé de manière prospective dans un SMI de 38 lits d’un hôpital universitaire pavillonnaire, sur une période de 2 mois (du 14/11/16 au 14/1/17). Pour chaque demande de radiographie, de scanner ou d’échographie, un formulaire recueillant la nature de l’examen et son indication a été rempli. Un médecin formé à l’utilisation de l’EchoP a secondairement déterminé si l’examen aurait pu être réalisé dans le service à l’aide d’un EchoP, en se basant sur une liste prédéfinie d’examens de réalisation simple. Le délai entre la demande l’examen et sa réalisation a été rétrospectivement évalué. Les procédures invasives réalisées dans le service pendant cette période et pouvant bénéficier d’un repérage échographique ont également été colligées.
Résultats |
Parmi les 199 examens demandés, 81 (41 %) auraient pu être réalisés dans le SMI à l’aide d’un EchoP. Il s’agissait d’une radiographie pulmonaire dans 24 cas, d’une échographie abdominale dans 20 cas, d’un scanner thoracique dans 14 cas, d’une échographie veineuse dans 11 cas. Les indications les plus fréquentes étaient l’exploration d’une détresse respiratoire ou d’une dyspnée (n=28), la recherche ou la quantification d’un épanchement des séreuses (n=21), la recherche d’une dilatation des cavités excrétrices urinaires ou des voies biliaires intra-hépatiques (n=4 et 14), la recherche de thrombose veineuse (n=11). Le délai médian entre la demande d’examen et sa réalisation était de 1 (interquartile 0–3) jour. Le coût annuel relatif à ces demandes des transports en ambulance du SMI vers le service de radiologie a été estimé à 20000€. Dix procédures invasives ont été réalisées au cours de la période de l’audit (4 ponctions articulaires, 3 pleurales, 3 d’ascite).
Conclusion |
Cette étude suggère que 41 % des examens demandés en SMI pourraient être réalisés dans le service à l’aide d’un EchoP. L’utilisation de l’échographie réduirait les dépenses hospitalières d’examens et de transport et améliorerait la prise en charge des patients en diminuant le temps d’attente et les transports itératifs. Ces résultats peuvent servir à appuyer une demande de budget pour l’achat d’un EchoP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S33 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?