Examens bactériologiques : exploitons leurs résultats ! - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les examens bactériologiques (EB) sont nécessaires au traitement ciblé des infections. L’antibiogramme qui en découle lorsqu’une bactérie est isolée permet au besoin d’adapter l’antibiothérapie pour une prise en charge efficace et la plus écologique possible. Nous avons voulu connaître les habitudes des prescripteurs de notre établissement quant aux demandes d’EB et à leur exploitation ultérieure lorsqu’ils initient une antibiothérapie par amoxicilline-acide clavulanique (AMC), antibiotique le plus prescrit dans les hôpitaux français.
Matériels et méthodes |
Durant 3 semaines, l’ensemble des demandes d’EB, précédant une prescription d’AMC a été collecté et comparé aux recommandations locales. La réévaluation de l’antibiothérapie a ensuite été analysée au regard des résultats des EB et des antibiogrammes.
Résultats |
Sur 94 dossiers analysés, 58 dossiers ont bénéficié d’au moins un prélèvement bactériologique (72 prélèvements effectués). Les prélèvements ont été réalisés pour 6 d’entre eux après l’administration d’une première dose d’antibiotique. Les examens cytobactériologiques des urines (ECBU) et les hémocultures représentent 67 % (n=48) des EB demandés. Sur les 72 prélèvements, seulement 26 % (n=19, IC 95 % : 16 %–37 %) étaient recommandés au vu des diagnostics établis (seulement 3 ECBU sur 22 étaient justifiés par le diagnostic). Il s’agissait notamment des hémocultures (n=11). De plus, 22 prélèvements recommandés n’ont pas été réalisés. Ce sont également les hémocultures qui, dans la majorité des cas (18 sur 23), ne sont pas retrouvées. Une seule bactérie a été isolée dans 17 prélèvements et 13 antibiogrammes ont été rendus. Lorsque la bactériologie n’a pas retrouvé de germe (n=23), aucune antibiothérapie n’a été arrêtée. Sur les 9 antibiogrammes ayant rendu une sensibilité à l’amoxicilline, seulement 1 dossier a bénéficié d’une désescalade en faveur de l’amoxicilline. L’AMC a toujours été maintenu lorsque les bactéries étaient seulement sensibles à l’AMC. Pour le germe rendu résistant à l’AMC, l’antibiothérapie n’a pas été modifiée.
Conclusion |
Ces différents résultats posent questions sur l’utilité des demandes d’analyses prescrites et leur exploitation future. Même si des examens faits en excès peuvent se justifier devant un tableau clinique frustre faisant évoquer plusieurs hypothèses diagnostiques, certains examens (ECBU notamment) semblent trop souvent prescrits. Toute demande doit s’appuyer sur une volonté d’apporter une aide au diagnostic suivie d’une utilisation de tout résultat partiel ou complet. Le très faible taux d’adaptation à l’ATB montre une sous-exploitation de ceux-ci.
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Vol 47 - N° 4S
P. S33-S34 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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