Sensibilité aux anciens et aux nouveaux anti-staphylococciques de souches de staphylococcus aureus résistant à la méticilline isolées d’hémoculture : étude comparative des années 2007 et 2015 - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les infections bactériémiques à staphylococcus aureus résistant à la méticilline reste un problème majeur malgré la diminution de l’incidence de ces dernières années. La référence du traitement reste la vancomycine malgré une bactéricidie lente et des difficultés à atteindre la cible lorsque les CMIs sont élevées. Les nouveaux anti-SARM, ceftobiprole et ceftaroline, présentent des caractéristiques PK/PD et des profils de tolérance des céphalosporines intra-veineuses. Nous avons voulu vérifier la sensibilité in-vitro de ces nouveaux anti-SARM sur des souches issues de bactériémies et d’en observer l’évolution entre 2007 et 2015.
Matériels et méthodes |
Les souches de SARM isolées d’hémocultures de patients hospitalisés dans des hôpitaux non universitaires français ont été recueillies au cours des mois de novembre 2007 et 2015, dans le cadre de l’observatoire des résistances du COL-BVH. Les souches ont été dédoublonnées selon les recommandations de l’ONERBA.
L’identification des souches a été contrôlée par spectrométrie de masse et la résistance à la méticilline par la recherche du gène mecA. Les CMI des antibiotiques suivants : ceftobiprole, ceftaroline, linézolide, daptomycine, tigécycline, vancomycine et teicoplanine ont été mesurées par la méthode des E-tests sur gélose Muller-Hinton. Les lectures ont été faites en double aveugle par deux opérateurs différents. Deux souches de contrôle de qualité ATCC ont été testées afin de valider les séries.
Résultats |
Les résultats des CMI50 et 90, en mg/L (et les dispersions) étaient en 2007 respectivement pour la ceftobiprole de 0,75 et 1,50 (0,19–1,50) ; la ceftaroline 0,50 et 0,75 (0,09–1,00) ; le linézolide 1,00 et 1,50 (0,50–2,00) ; la daptomycine 0,32 et 0,50 (0,13–0,75) ; la tigécycline 0,09 et 0,19 (0,05–0,75) ; la vancomycine 0,50 et 1,00 (0,19–1,50) ; la teicoplanine 0,25 et 0,88 (0,13–1,50). Pour les souches de 2015, les CMI50 et 90 (et les dispersions) étaient respectivement pour la ceftobiprole de 0,50 et 0,75 (0,25–1,00) ; la ceftaroline 0,38 et 0,50 (0,19–0,75) ; le linézolide 0,75 et 1,05 (0,50–1,50) ; la daptomycine 0,19 et 0,38 (0,13–0,38) ; la tigécycline 0,06 et 0,06 (0,03–0,13) ; la vancomycine 0,50 et 0,75 (0,38–0,75) ; la teicoplanine 0,25 et 0,53 (0,09–0,80). Toutes les souches ont été catégorisées sensibles aux antibiotiques testés sauf une souche de SARM résistante à la tigécycline en 2007.
Conclusion |
Les anciens et nouveaux anti-SARM restent très actifs entre 2007 et 2015, justifiant l’intérêt potentiel de ces derniers. Il n’y a pas d’augmentation du niveau de leur résistance entre les deux périodes.
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Vol 47 - N° 4S
P. S31 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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