Épidémiologie locale de la résistance des entérobactéries au mécillinam : adéquation aux recommandations actualisées de la SPILF - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les recommandations actualisées en 2015 de la SPILF sur les infections urinaires (IU) communautaires réhabilitent le mécillinam (MEC) devant des arguments de tolérance, de pharmacocinétique et d’impact écologique. L’objectif de ce travail est d’évaluer au sein d’un CHU la résistance au MEC des entérobactéries isolées d’IU communautaires et nosocomiales.
Matériels et méthodes |
Cette étude rétrospective des antibiogrammes de toutes entérobactéries isolées d’ECBU a été réalisée entre janvier et juin 2016. La sensibilité a été déterminée par méthode des disques en milieu gélosé. Les taux de résistance au MEC ont été analysés en fonction des caractéristiques de la population étudiée (sexe ; âge ; grossesse), du phénotype des isolats en fonction de leur résistance naturelle ou acquise aux β-lactamines et du type communautaire ou nosocomial des infections à entérobactéries productrices de β-lactamases à large spectre (EBLSE).
Résultats |
Pour la période considérée, les antibiogrammes de 1798 isolats ont été analysés (16 % des ECBU reçus). La résistance globale au MEC est de 12 % et constante entre les différents groupes démographiques étudiés. Les entérobactéries isolées appartiennent en majorité au groupe 1 (83,6 %, dont 93,7 % d’E. coli) suivi des groupes 2 (12,9 %) et 3 (3,4 %), ce dernier présentant le taux de résistance le plus élevé au MEC (30 %, p<0,01). Un mécanisme de résistance acquis aux ß-lactamines quel qu’il soit augmente significativement le taux de résistance au MEC (20,5 %, 41,9 % et 37,5 % pour les groupes 1, 2 et 3 respectivement). La résistance globale parmi les EBLSE est de 22 % et apparaît significativement plus élevée dans le groupe des EBLSE nosocomiales (28,3 % vs 13,3 %, p=0,01), groupe représentant 60 % des EBLSE analysées.
Conclusion |
Un taux de résistance local au MEC ≤20 %, conforte son utilisation en tant que traitement probabiliste des IU communautaires non compliquées, même en cas de présence d’EBLSE. En revanche, avec un taux de résistance globale observé >10 %, l’utilisation probabiliste du MEC ne peut pas être conseillée pour les IU à risques de complication mais reste néanmoins une bonne alternative lorsque l’antibiogramme documente la sensibilité. Le MEC actif, in vitro sur plus de 2/3 des souches d’EBLSE responsables d’IU nosocomiales est un candidat prometteur pour le relais per os proposé sous réserves d’études cliniques validant son efficacité.
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Vol 47 - N° 4S
P. S31-S32 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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