Épidémiologie des bactériuries des souches d’infections urinaires communautaires : comparaison entre les patients vivant à domicile et en établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les infections des voies urinaires sont les infections les plus fréquentes en ville et dans les établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD. Le but de cette étude était d’obtenir des données sur la répartition des agents pathogènes, responsables des infections urinaires en France, en fonction du type d’hébergement et de la proportion d’entérobactéries, produisant des β-lactamases à spectre étendu. MedQual-Ville, un réseau français de laboratoires d’analyses médicales, a suivi la sensibilité des souches bactériennes isolées des urines, sur un mois.
Matériels et méthodes |
En Septembre 2016, toutes les souches isolées d’urines ont été incluses. Les renseignements administratifs concernant le patient (âge, sexe, type d’hébergement) ont été recueillis pour l’enquête. Tous les patients des hôpitaux privés et des services d’urgences ont été exclus.
Résultats |
Au total, 21 573 antibiogrammes ont été collectés. Toutes les souches étaient essentiellement chez les femmes (78,2 %). L’âge moyen des patients était de 60,4 ans (âge médian : 65,0 ans). Le pathogène le plus répandu était Escherichia coli (68,2 %), suivi de Klebsiella spp. (7,1 %), Enterococcus faecalis (5,0 %), Proteus mirabilis (3,3 %), Staphylococcus saprophyticus (3,3 %) et Staphylococcus aureus (1,1 %). Parmi, 678 souches d’entérobactéries (3,1 %) étaient des souches productrices de BLSE. Chez les patients vivant en EHPAD, 6,4 % des entérobactéries sont productrices de BLSE versus 3,0 % chez les patients vivant à domicile (p<0,001) sont isolés significativement plus souvent en ville qu’en EHPAD, Escherichia coli (68,9 % en ville versus 57,9 % en EHPAD (p<0,001)) et Staphylococcus saprophyticus (3,5 % en ville versus 0,1 % en EHPAD (p<0,001)). Alors qu’en EHPAD, sont retrouvées plus souvent : Klebsiella spp. (12,1 % en EHPAD versus 6,8 % en ville (p<0,001)), Proteus mirabilis (7,7 % en EHPAD versus 3,3 % en ville (p<0,001)) et Staphylococcus aureus (2,5 % en EHPAD versus 1,0 % en ville (p<0,001)). Aucune différence significative entre les deux types d’hébergement n’a été observée pour Enterococcus faecalis (4,1 % en EHPAD versus 4,8 % en ville).
Conclusion |
Les données recueillies en ville doivent tenir compte du type d’hébergement. Comme démontré dans cette étude, la répartition des agents pathogènes urinaires est significativement différente selon que le patient soit à domicile ou dans une EHPAD. De plus, la production d’entérobactéries productrice de BLSE était significativement plus élevée chez les patients vivant en EHPAD qu’à domicile.
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Vol 47 - N° 4S
P. S30 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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