Dermohypodermite à vibrions non cholériformes - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les Vibrio non cholériformes sont des bacilles à Gram négatif, anaérobies facultatifs, ubiquitaires de la flore marine, dont la pathogénicité est parfois discutée.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique, descriptive des cas de dermohypodemite dus à des Vibrio non cholériformes survenus entre 2014 et 2016.
Résultats |
Il s’agit de 5 hommes, âgés de 19 à 89 ans, dont 2 immunodéprimés (leucémie aiguë/greffe rénale). Deux patients ont présenté une dermohypodermite bulleuse (DHDB) au niveau des membres inférieurs, 3 une dermohypodermite nécrosante (DHDN) des doigts nécessitant une prise en charge chirurgicale. Les DHDN étaient dues à V. alginolyticus (n=2) ou V. vulnificus (n=1). Le diagnostic a été établi par les hémocultures (n=2, DHD bulleuses) ou les prélèvements peropératoires (n=3, DHDN). Tous les patients ont rapporté, dans les 4jours précédant leur admission hospitalière un contact avec le milieu marin (baignade, plaies avec coquillages). Toutes ces infections sont survenues entre juin et septembre. Un patient atteint d’une bactériémie à V. vulinificus a été traité par amoxicilline 14jours, les autres patient ont été traités par amoxicilline/acide clavulanique pour une durée de 14jours. Les 2 souches de V. vulnificus étaient multisensibles, les souches de V. alginolyticus produisaient une pénicillinase, une d’entre elles était résistante au cotrimoxazole et à la tétracyycline. Un patient atteint de dermohypodermite nécrosante à V. alginolyticus est décédé. Aucun cas identique n’a été identifié pendant cette période dans les autres centres hospitaliers de la région du Grand Ouest. Aucun cas n’avait été identifié auparavant dans notre centre hospitalier.
Conclusion |
La pathogénicité des Vibrio non cholériformes doit être envisagée, en particulier chez les patients immunodéprimés. Il s’agit d’une infection rare pouvant réaliser des atteintes cutanées graves. Le facteur de risque essentiel est une exposition au milieu marin. Les dermohypodermites à vibrions non cholériques semblent être plus courantes pendant les mois d’été très probablement du fait d’une exposition au milieu marin pendant cette période et de la température de l’eau plus chaude. Les modifications climatiques pourraient induire une augmentation de l’incidence de ces infections.
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Vol 47 - N° 4S
P. S27 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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