Les infections extra-pulmonaires à Mycoplasma pneumoniae - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les infections à Mycoplasma pneumoniae surviennent sur un mode endémo-épidémique surtout chez les jeunes. La pneumopathie est la forme clinique la plus fréquente. D’autres atteintes sont cependant possibles avec ou sans atteinte respiratoire associée. Le but de notre travail était de décrire les tableaux cliniques et les aspects évolutifs des manifestations extra-respiratoires des infections à M. pneumoniae.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective ayant inclus les cas d’infections extra-respiratoires à M. pneumoniae hospitalisés entre 2000 et 2015. Le diagnostic étiologique était confirmé par la sérologie.
Résultats |
Parmi 55 patients hospitalisés, 43 cas (78 %) avaient une atteinte extra-respiratoire. Une atteinte respiratoire était associée dans 24 cas (56 %). L’âge moyen était de 25 ans. Le sexe ratio H/F était de 1,25. Le début était progressif dans 26 cas (60,4 %). Vingt-trois patients (53,5 %) avaient une seule atteinte extra-respiratoire. L’atteinte neurologique était prédominante dans 16 cas (29 %) dont 12 cas avaient une méningite et 2 cas avaient une méningo-encéphalite. Une encéphalite et une paralysie faciale périphérique étaient trouvées dans un cas chacune. Quinze patients (27 %) ont présenté une atteinte cutanée. L’érythème était polymorphe dans 8 cas (18,6 %), maculo-papuleux dans 4 cas (9,3 %), vésiculo-bulleux dans 2 cas et noueux dans un cas. Le syndrome de Stevens Johnson était rapporté dans 2 cas et un patient avait un purpura cutané facial. Dix patients (17 %) avaient une angine. L’atteinte hématologique était décrite dans 10 cas (17 %). Il s’agissait d’une thrombopénie dans 8 cas (18,6 %), d’une anémie hémolytique auto-immune dans un cas et de syndrome d’activation macrophagique dans un cas. Une hépatite et une cholestase biologique asymptomatique étaient trouvées respectivement dans 6 cas (11 %) et 2 cas (3,6 %). Une leucocyturie pathologique aseptique était trouvée dans 2 cas. L’antibiothérapie était prescrite dans 35 cas (82 %). Elle était à diffusion intracellulaire dans 31 cas (88,6 %). L’évolution était favorable sans séquelles dans tous les cas.
Conclusion |
L’infection à M. pneumoniae se traduit par des tableaux cliniques variés. Certaines atteintes sont potentiellement fatales telles que les formes neurologiques ou hématologiques ce qui pourrait pondérer la bénignité de ces infections.
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Vol 47 - N° 4S
P. S26 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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