La prise en charge des infections à clostridium difficile : premières données du réseau national DIFTEC - 25/05/17
Réseau National DIFTEC
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge des infections à clostridium difficile (ICD) a largement évolué dans les 5 dernières années avec la réalisation de nouvelles recommandations par la société européenne de microbiologie clinique et de maladies infectieuses (ESCMID). Le réseau national DIFTEC est un réseau destiné à évaluer les pratiques diagnostiques et thérapeutiques au cours des ICD. Le but de ce travail est de faire un premier état des lieux de la prescription réalisée par les praticiens lors de la survenue d’une ICD en utilisant les données du réseau DIFTEC.
Matériels et méthodes |
Données issues de l’outil DIFTEC.
Résultats |
Sur un total de 17 centres, 214 épisodes d’ICD ont été inclus (181 premiers épisodes, 20 récidives et 13 multirécidives). Le nombre d’ICD associées aux soins représentait 78 % des cas (166/214). La répartition par service a permis de montrer que 15 % des cas survenaient en gastro-entérologie, 12 % en gériatrie aiguë et 9 % en maladies infectieuses. L’âge moyen était de 71 (±19 ans) avec un sexe ratio H/F à 0,79. Une antibiothérapie concomitante était retrouvée dans 53 % des cas. Sur les 214 épisodes, 58 % étaient de gravité légère à modérée, 37 % étaient sévères, 1 % compliqués (3 % non classés). Concernant les récidives, 20/6/3/2/2 patients ont présenté respectivement 1/2/3/4/5 récidives. De façon globale, la prise en charge thérapeutique a reposé sur le métronidazole per os (PO) dans 59 % des cas, la vancomycine PO dans 32 % des épisodes, et la fidaxomicine dans 15 % des cas (associations possibles). Dans les formes légères à modérées, le métronidazole PO est prescrit dans 59 % des cas, la vancomycine et la fidaxomicine dans respectivement 29 % et 10 % des cas. L’analyse des traitements prescrits dans les formes sévères retrouve 58 % de métronidazole PO et respectivement 36 % et 22 % de vancomycine PO et de fidaxomicine. Le traitement des premières récidives repose dans 30 % des cas sur le métronidazole, puis dans respectivement 30 % et 50 % des cas sur la vancomycine PO et la fidaxomicine. Lors de récidives multiples, le métronidazole est encore retrouvé dans 33 % des cas.
Conclusion |
L’ensemble de ces données montre une inadéquation patente entre les recommandations de bonnes pratiques et la réalité clinique, ceci est particulièrement important pour les formes sévères et les récidives multiples ou le métronidazole est au mieux non indiqué voire déconseillé car associé à une perte de chance pour le patient ayant une ICD. Nos résultats permettent de mettre en évidence l’utilité d’un tel réseau et surtout la difficulté qu’il peut exister entre la réalisation de recommandations et leur application effective.
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Vol 47 - N° 4S
P. S26-S27 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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