Acceptabilité par les femmes de la vaccination coqueluche en cours de grossesse : étude PREVACOQ-01 - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La prévention de la coqueluche chez les nourrissons n’ayant pas encore reçu le vaccin DTPCa dépend de la vaccination de l’entourage, dite de « cocooning ». Bien que cette stratégie vaccinale soit largement recommandée, plusieurs pays industrialisés ont vécu récemment des épidémies meurtrières. L’administration du vaccin dTPca en fin de grossesse permet de protéger directement les nouveau-nés par transfert transplacentaire d’Ac maternels. Cette stratégie, la plus rentable selon l’OMS, est désormais recommandée par de nombreux pays. L’objectif de notre étude était d’évaluer son acceptabilité par les femmes, en amont d’une éventuelle recommandation nationale.
Matériels et méthodes |
L’enquête a été menée auprès de femmes hospitalisées en suites de couches de 3 maternités du département, de janvier à août 2016. Le questionnaire leur était remis après une courte information sur la coqueluche. Il évaluait leurs connaissances, leurs croyances et attitudes vis-à-vis de la coqueluche, ses modes de prévention, et la vaccination en général. Les couvertures vaccinales étaient évaluées sur un panel de femmes ayant un carnet vaccinal. L’analyse multivariée des facteurs influençant l’acceptabilité a été réalisée par régression logistique multiple.
Résultats |
Le questionnaire a été complété par 1199/2500 femmes (48 %). La plupart de ces femmes savaient que la coqueluche était contagieuse (n=1014, 85 %), et potentiellement grave chez les nourrissons (n=1106, 92 %), mais 50 % d’entre elles seulement (599/1197) savaient que les enfants n’étaient pas protégés en début de vie. Seules 42 % des femmes (503/1190) disaient avoir reçu une information sur la coqueluche en cours de grossesse (par les sages-femmes >médecins traitants >gynécologues). Sur 210 femmes disposant d’un carnet vaccinal, 49 % (n=102) remplissaient les critères du cocooning. Au total, 77 % des femmes (919/1199) déclaraient avoir accepté la vaccination coqueluche pendant la grossesse si on leur avait proposé, ce qu’elles justifiaient par la confiance portée au professionnel de santé (n=690, 75 %) et le désir de protection du bébé (n=196, 21 %). Les motifs de refus étaient la peur des effets indésirables (111/273, 40 %), et le manque d’information (60/273, 22 %). En analyse multivariée, les facteurs associés à l’acceptabilité étaient l’âge <33 ans, avoir >6/9 réponses correctes aux questions connaissances, avoir été informée sur la coqueluche, être vaccinée contre la grippe, n’avoir jamais refusé un vaccin.
Conclusion |
Proposée par un professionnel de santé et expliquée, la vaccination coqueluche pendant la grossesse semble bien acceptée par les femmes. Si cette stratégie vaccinale était adoptée, elle devrait s’accompagner d’une information au public et aux professionnels. Le caractère systématique de cette vaccination pourrait permettre une amélioration de la couverture vaccinale.
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Vol 47 - N° 4S
P. S2-S3 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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