Pronostic du choc septique chez les patients d’onco-hématologie - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Avec l’avènement de nouveaux traitements spécifiques, le pronostic des patients d’onco-hématologique (POH) s’améliore constamment. Dans le même temps, leur admission en réanimation est plus fréquente. Par ailleurs le pronostic du choc septique (CS) s’est nettement amélioré : qu’en est-il du pronostic du CS chez les POH ?
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective observationnelle dans une réanimation médicale de CHU entre janvier 2011 et décembre 2015 afin de décrire les caractéristiques démographiques, cliniques et pronostiques des patients adultes admis pour CS et ayant une affection maligne. Les données ont été comparées à la population admise pour CS sans affection maligne.
Résultats |
Parmi les 4228 patients admis durant le période de l’étude, 591 avaient un CS et 266 (45 %) d’entre eux étaient pris en charge pour une affection maligne évolutive : 148 cancers solides et 118 hémopathies. L’âge médian était de 64 ans. L’origine des infections différait entre les deux groupes : respiratoire (27 %), intra-abdominale (26 %) ou liée à un cathéter (14 %) dans la population des POH et respiratoire (38 %), intra-abdominale (27 %) ou urinaire (15 %) hors POH. Si le taux de documentation du sepsis était superposable dans les deux groupes (64 % vs 61 %), la proportion de bactériémies était plus élevée chez les POH (47 % vs 32 %). La plupart des bactéries isolées étaient à Gram négatif (62,5 %) avec une plus forte proportion de bactéries non fermentaires en cas de malignité (16,7 % vs 7,6 %). Les POH qui étaient plus fréquemment en aplasie (28 % vs 2 %), ils étaient plus rarement intubés (33 % vs 59 %) et hémofiltrés (14 % vs 27 %). La mortalité hospitalière était superposable dans les deux groupes : 32 %. Elle était significativement augmentée chez les POH en cas d’intubation ou d’hémofiltration.
Conclusion |
L’épidémiologie du CS a changé : les patients sont plus âgés et jusqu’à 50 % d’entre eux présentent une pathologie maligne. Bien qu’il existe quelques différences quant à la présentation clinique et à la documentation microbiologique, le pronostic global du CS des POH est superposable à celui des autres patients. À condition d’une prise en charge précoce, peu invasive et concertée avec l’onco-hématologue, la présence d’une affection maligne ne doit plus être un frein à l’admission en réanimation, y compris en cas de CS.
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Vol 47 - N° 4S
P. S19 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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