Conformité de l’antibioprophylaxie chirurgicale et infections du site opératoire - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’antibioprophylaxie chirurgicale (ABP) fait partie des mesures de prévention des infections du site opératoire (ISO). Depuis 2014, un module optionnel sur l’ABP est associé à la surveillance nationale des ISO, afin d’évaluer si l’incidence des ISO varie selon que l’ABP est administrée ou non en conformité avec les recommandations de la société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR).
Matériels et méthodes |
L’étude utilisait les données 2014 et 2015 de la surveillance nationale des ISO (interventions jugées prioritaires). L’incidence des ISO a été comparée, en analyse univariée et par discipline chirurgicale, d’une part selon que l’ABP recommandée était réalisée ou non, et d’autre part suivant que l’administration ABP était conforme au référentiel 2010 de la SFAR ou non.
Résultats |
En 2014 et 2015, 353 services (23,5 % des services participant à la surveillance) ont participé au module ABP. Parmi les 12 109 interventions de gynécologie-obstétrique, l’incidence des ISO était plus élevée pour les interventions avec ABP recommandée et non réalisée que pour les interventions avec ABP recommandée et réalisée : OR=2,14, IC95 % [1,31–3,48], p=0,002. Sur les ABP recommandées et réalisées, 55,9 % étaient conformes au référentiel. Parmi les 1928 interventions de neurochirurgie, l’incidence des ISO était plus élevée pour les interventions avec ABP recommandée et non réalisée que pour les interventions avec ABP recommandée et réalisée : OR=4,70, IC95 % [1,56–14,20], p=0,006. Sur les ABP recommandées et réalisées, 35,7 % étaient conformes au référentiel. Les ABP non-conformes l’étaient en raison du délai d’administration majoritairement trop tôt ; 90,5 % des administrations en chirurgie gynécologie-obstétrique et 93,3 % des administrations en neurochirurgie.
Conclusion |
L’introduction, dans la surveillance ISO, d’un module ABP a permis de montrer que la non-conformité de l’ABP, facteur de risque d’ISO connu, est associé à une incidence plus élevée des ISO dans certaines spécialités. Ces résultats, qui soulignent l’intérêt de coupler évaluation de pratiques et surveillance épidémiologique, ont amené le comité de pilotage de la surveillance a intégré un représentant de la SFAR parmi ses membres.
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Vol 47 - N° 4S
P. S17 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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