Phénotype fragile et infection VIH : un nouveau critère de surveillance de la densité minérale osseuse ? - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La fragilité est liée à l’âge et apparaît plus précocement chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). La perte de la densité minérale osseuse (DMO) est accélérée par l’infection par le VIH et le traitement antirétroviral (ARV). L’objectif de cette étude est d’évaluer si les PVVIH avec un phénotype de fragilité sont plus à risque d’une baisse de la DMO.
Matériels et méthodes |
Les données de PVVIH disposant d’une évaluation de la fragilité et d’une mesure de la DMO (Lunar®) réalisée dans les deux ans précédant l’évaluation de la fragilité ont été analysées. Un phénotype fragile est défini selon le Study of Osteoporotic Fractures (SOF) par la présence d’au moins 2 marqueurs parmi la perte de poids (PP) non-intentionnelle, épuisement (E), et faiblesse musculaire (FM ; lever de chaise). L’ostéopénie est définie par un T-score entre −1,5 et −2,5 et l’ostéoporose par un T-score<−2,5. Les caractéristiques démographiques et liées au VIH au moment de l’évaluation de la fragilité ont été extraites du dossier médical informatisé Nadis®. Les associations entre fragilité et DMO ou ostéoporose ont été analysées par régression linéaire ou logistique, respectivement, en ajustant par les covariables identifiées en analyse bivariée (p≤0,2).
Résultats |
Cent soixante-quinze patients (âge médian hommes (121 ; 69 %) : 56 ans ; femmes : 53 ans ; p=0,002) répondaient aux critères de sélection. Des marqueurs de fragilité (E : 67 [38,3 %] ; PP : 28 [16 %] et FM : 8 [4,6 %]) sont présents chez 93 (46,9 %) patients (H : 55 [45,5 %] ; F : 27 [50 %] ; pNS), avec un marqueur chez 65 patients (37,1 %), deux marqueurs chez 13 (7,4 %), trois marqueurs chez 4 (2,3 %). Un phénotype de fragilité est présent chez 17 (9,6 %) patients (H : 11 [8,9 %] ; F : 6 [11 %] ; pNS). La DMO est significativement plus basse (p=0,01) chez les femmes au niveau du rachis (H : 1,08g/m2 ; F : 1,02g/m2) et du col fémoral (H : 0,87g/m2 et F : 0,82g/m2). Une ostéoporose est présente chez 18 (10,3 %) patients (H : 11 [9,1 %] ; F : 7 [13 %] ; pNS) au niveau du rachis et chez 11 (6,3 %) au niveau du col fémoral (H : 9 [7,4 %] ; F : 2 [3,7 %] ; pNS). Les femmes fragiles ont une DMO et un T-score au niveau rachidien significativement plus bas (fragiles : 0,89g/m2 et −2,3 ; non fragiles : 1,03g/m2 et −1,1 ; p≤0,005), avec une association négative significative entre fragilité et DMO/T-score du rachis en analyse multivariée (β=−0,377 ; p<0,05). L’ostéoporose du col fémoral est plus fréquente chez les hommes fragiles (fragiles : 4 [36,4 %] ; non fragiles : 5 [4,5 %] ; p=0,009), avec un risque d’ostéoporose significativement augmenté (OR 28,79 ; IC95 % 2,15–386,4).
Conclusion |
Ces données sont en faveur de la nécessité d’une surveillance de la densité minérale osseuse chez les PVVIH qui présentent un phénotype fragile.
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Vol 47 - N° 4S
P. S143-S144 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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