La personne vivant avec le VIH et le pharmacien. Enquête une semaine donnée en France en 2016 - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Le rôle du pharmacien est de dispenser les antirétroviraux (ARV) de façon optimale dans un souci de vigilance concernant le dépistage et la gestion des interactions médicamenteuses et des effets indésirables, le bon usage et l’observance maximale du traitement par le patient.
Aussi, nous avons voulu connaître les habitudes et les attentes des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) vis-à-vis de leur pharmacien dans le contexte de la dispensation mensuelle des ARV et des consultations hospitalières semestrielles.
Matériels et méthodes |
Enquête nationale durant la semaine du 12 au 18 octobre 2016 dans tous les centres participants recrutés par les COREVIH, les URPS, syndicats de pharmaciens et maîtres de stages en pharmacie.
Résultats |
Parmi les 1213 PVVIH vues en consultation ou en dispensation, 1137 ont participé à l’enquête (taux de participation de 94 %) : 775 (68 %) étaient des hommes, d’âge 50,2±11,5 ans, ayant un nombre de CD4 à 671±354 et 89 % une charge virale VIH (CV) indétectable. Au total 724 (64,2 %) PVVIH ont déclaré d’autres troubles que le VIH. L’analyse des correspondances multiples effectuée sur les caractéristiques démographiques et médicales des 635 PVVIH ayant rempli tous les items révèle trois clusters de personnes : celles qui, en dehors du VIH, n’ont pas de problème de santé, celles qui présentent des comorbidités en particulier métaboliques et/ou cardiovasculaires, et celles qui se disent anxieuses.
La dispensation des ARV s’effectue en pharmacie d’officine pour 810 (72 %) PVVIH, majoritairement hommes (OR homme versus femme : 1,6[1,04–2,5]), anxieux (OR anxiété versus non : 2,2[1,2–4,04]), et travaillant moins souvent (OR travail versus sans : 0,56[0,36–0,87]). Le dossier pharmaceutique (DP) a été proposé à 120/694 (17,3 %) PVVIH et 96 (80 %) l’ont accepté. Si aujourd’hui 78 (7 %) PVVIH se sentent bien prises en charge car on leur propose un entretien pharmaceutique, 343/1078 (32 %) le souhaiteraient, majoritairement celles qui ont une durée d’ARV moins longue (OR durée ARV : 0,97[0,95–0,99]), une charge virale moins souvent indétectable (OR CV indétectable versus non : 0,55[0,30–0,98]) et plus souvent anxieuses (OR anxiété versus non : 2,38[1,47–3,83]).
Conclusion |
Parmi les personnes recrutées, représentatives de la population PVVIH en France, la dispensation en officine est largement répandue, mais le DP est peu proposé alors qu’il semble être bien accepté- et indispensable. Environ 30 % des PVVIH souhaiteraient bénéficier d’entretiens pharmaceutiques. Le miroir de cette enquête en cours de réalisation auprès des pharmaciens sera également présenté, permettant de définir les actions à mettre en place auprès des PVVIH et/ou des pharmaciens.
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Vol 47 - N° 4S
P. S141-S142 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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