Intérêts et limites du suivi thérapeutique pharmacologique des antirétroviraux en pratique courante - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est un des outils du suivi des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). L’objectif de cette étude est d’évaluer en pratique courante l’utilisation du STP, ainsi que les situations dans lesquelles il apporte un bénéfice thérapeutique.
Matériels et méthodes |
Toutes les PVVIH ayant bénéficié d’au moins un STP entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2012 ont été rétrospectivement incluses. Chaque fois qu’un STP a été réalisé, nous avons analysé sa conformité aux recommandations françaises, les concentrations plasmatiques des molécules antirétrovirales, les modifications thérapeutiques consécutives, et l’évolution virologique 6 mois après le premier STP.
Résultats |
Sur 571 PVVIH incluses, 248 (43,4 %) ont bénéficié d’au moins un STP de leur traitement antirétroviral. Le STP était conforme aux recommandations chez 120 patients (48 %). Les STP réalisés conformément aux recommandations mettaient plus fréquemment en évidence des concentrations en dehors de l’intervalle thérapeutique (107 [28,4 %] vs. 74 [19,6 %] p=0,03), en particulier lorsque motivés par un échec virologique (156 [41,5 %] vs. 110 [29,2 %] p=0,09). Au total, 56 patients (22,6 %) ont bénéficié d’une modification de leur traitement antirétroviral, consécutive au STP. Les inhibiteurs de protéase, les inhibiteurs non nucléotidiques de la transcriptase inverse et le raltégravir étaient consécutivement plus souvent modifiés lorsque la concentration plasmatique était en dehors de l’intervalle thérapeutique (p=0,008, p=0,05 et p=0,02, respectivement). Au final, seuls 44 STP (11,7 %) ont mis en évidence une concentration en dehors de l’intervalle thérapeutique motivant une modification du traitement avec un contrôle virologique VIH confirmé 6 mois après.
Conclusion |
Si le bénéfice global du STP en pratique courante peut apparaître modéré lorsqu’il est pratiqué largement, il est d’un intérêt lorsqu’il est réalisé dans le cadre défini par les recommandations. Il n’est pas, à l’échelon individuel, un outil de décision en soi, mais un outil utile lorsqu’intégré à une approche globale incluant le contexte clinique et virologique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S136 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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