Freins à la vaccination des personnes adultes vivants avec le VIH suivies dans un CHU - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’actualisation du rapport du Haut Conseil de la Santé Publique concernant la vaccination des personnes immunodéprimées a été diffusé en mai 2015. Ces recommandations intègrent la population des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), en raison du risque infectieux spécifique responsable d’une morbi-mortalité importante. Malgré une prise en charge spécifique, la couverture vaccinale des PVVIH doit être optimisée.
L’objectif de ce travail est d’identifier les principaux freins à la vaccination chez les PVVIH et les leviers disponibles en pratique courante.
Matériels et méthodes |
Une étude anthropologique, qualitative, emboîtée dans une étude épidémiologique transversale (quantitative auprès de 144 PVVIH suivis en CHU) a été menée au 2e trimestre 2016 auprès d’un échantillon diversifié de PVVIH avec stratification sur le profil des patients. Des entretiens semi-dirigés ont été menés sur la base du principe de saturation de l’information. Des entretiens avec des professionnels, intégrés à une observation ethnographique, ont complété ce travail. Les freins à la vaccination des PVVIH ont été identifiés à partir de l’analyse textuelle.
Résultats |
Dix patients ont été interviewés. Le niveau de connaissance sur la vaccination en général était bon mais il était très faible concernant l’utilité de la vaccination pour les PVVIH, la durée de l’immunisation et le calendrier vaccinal. Les sources d’information étaient diversifiées et l’Internet ne ressortait pas comme une source d’information fiable. Aucune relation n’a été retrouvée entre les différents profils de PVVIH enquêtés et les opinions concernant la vaccination. Le niveau d’acceptation de la vaccination était très faible en termes de « besoin ressenti » (ou nécessité) de la vaccination et très élevé en termes de « moyen de prévention ». Le refus de la vaccination a été noté chez un seul patient.
Des barrières identifiées étaient le manque d’information, la perception faible de son utilité, l’oubli de proposition de la vaccination par les médecins (généralistes et spécialistes) et le défaut de suivi vaccinal. Enfin, des actions leviers ont été proposées.
Conclusion |
Cette étude a permis d’identifier des freins à la vaccination des PVVIH pouvant expliquer une couverture vaccinale observée insuffisante. Le renforcement de la communication des autorités sanitaires en direction des professionnels de santé et de la population générale, l’initiation d’actions d’évaluation des pratiques professionnelles, l’amélioration des connaissances des médecins sur le sujet de la vaccination et une répartition équilibrées des tâches en matière d’information des patients sur la vaccination entre médecins généralistes et spécialistes sont des pistes d’optimisation à explorer.
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Vol 47 - N° 4S
P. S128-S129 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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