Pyélonéphrites aiguë de l’enfant à entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre étendu dans le Sud-Est de la France - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’objectif de notre travail est de répertorier les pyélonéphrites aiguës (PNA) à d’entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre étendu (EBLSE) chez les enfants pris en charge en 2014 dans 5 services pédiatriques membres du réso-infectio-PACA-Est et comparer leurs caractéristiques clinico-biologiques avec celles des PNA dues à des entérobactéries non productrices de BLSE (ENBLSE).
Matériels et méthodes |
Nous avons conduit une étude rétrospective multicentrique sur l’année 2014. Nous avons recensé 12 PNA à EBLSE et 486 PNA à ENBLSE. Parmi ces dernières, 56 ont été tirées au sort et comparées avec les cas EBLSE. Des données complémentaires permettant d’approcher l’évolution temporelle des PNA à EBLSE chez l’enfant dans le Sud-Est de la France entre 2010 et 2015 ont été recueillies.
Résultats |
Les caractéristiques cliniques des 2 populations étaient comparables, mais au moins un facteur de risque de développer une infection urinaire à EBLSE était présent dans 100 % des cas du groupe EBLSE (p<0,001). Une antibiothérapie curative dans les 3 mois précédents est retrouvée chez 41,7 % des cas versus 3,6 % chez les témoins (p=0,001). Aucune différence significative n’a été retrouvée dans les 2 groupes concernant la présentation clinico-biologique. Escherichia coli est majoritaire dans toutes les PNA. Aucune entérobactérie n’était résistante aux carbapénèmes. Les EBLSE restent sensibles dans 78 % des cas aux aminosides. Malgré une adaptation thérapeutique hétérogène, tous nos cas de PNA à EBLSE ont été considérés comme évoluant favorablement avec épargne de traitement par excès par carbapénèmes (16 % des traitements d’adaptation).
Conclusion |
Notre étude souligne une prévalence non négligeable et stable dans le temps des PNA à EBLSE, avec une surreprésentation dans les centres universitaires et une difficulté de repérage anamnestique, compliquée par l’absence de spécificité clinique et biologique de ces infections par rapport aux PNA à ENBLSE. Nous avons mis en évidence l’hétérogénéité des pratiques en termes d’antibiothérapie, rapportées à l’absence, en 2014, de consensus national ou de protocoles locaux pour ces infections. Malgré cela, les PNA à EBLSE chez l’enfant dans notre étude ont fait l’objet d’une prise en charge sans excès thérapeutique en particulier concernant l’épargne des carbapénèmes. Les recommandations pédiatriques récentes (SPILF et réseau de pédiatrie régional), qui promeuvent l’usage des aminosides en monothérapie, encouragent la diminution de consommation de C3G, l’épargne des carbapénèmes et la désescalade antibiotique, et nous apparaissent justifiées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S121 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?