Les aminosides en monothérapie dans le traitement initial des infections urinaires fébriles de l’enfant - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’émergence des entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre étendu (EBLSE) de ces dernières années invite à remettre en question les stratégies thérapeutiques et particulièrement dans les infections urinaires fébriles (IUF) de l’enfant. L’amikacine a été choisie d’une part parce que comme tous les aminosides l’injection unique journalière était possible et compatible avec une prise en charge ambulatoire, et d’autre part parmi les aminosides c’est la molécule pour laquelle le pourcentage de souche résistante est le plus faible parmi les E. coli BLSE. L’objectif de cette étude est de décrire dans une large cohorte de patients, l’utilisation de l’amikacine comme une alternative efficace et avantageuse vis-à-vis des C3G, dans l’IUF de l’enfant.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, monocentrique, réalisée entre janvier 2013 et octobre 2014. Ont été inclus tous les enfants (d’âge>3 mois, sans uropathie malformative ni sepsis sévère) traités par une dose unique journalière d’amikacine à 25mg/kg/j IVL sur 30min. Parmi les 151 enfants, nous en avons sélectionné 90 patients chez qui le diagnostic d’infection urinaire a été considéré comme certain ou hautement probable :
– prélèvement urinaire recueilli par sondage urétral ou milieu de jet, avec une culture monomicrobienne d’une entérobactérie≥104UFC/mL et une leucocyturie≥105UFC/mL ;
– prélèvement urinaire prélevé par sachet collecteur, avec une bandelette urinaire positive en leucocytes et nitrites, avec une leucocyturie≥105UFC/mL et une culture monomicrobienne≥105UFC/mL ;
– prélèvement urinaire prélevé par sachet collecteur, avec une bancelette urinaire positive en leucocytes, avec une leucocyturie≥105UFC/mL et une culture≥105UFC/mL associée à des signes échographiques. Le critère d’exclusion était d’avoir reçu toute autre antibiothérapie en dehors de l’amikacine.
Résultats |
Au total, 90 enfants (médiane : 3,3 ans, moyenne : 4,06 ans. DS 3,04 ont été inclus. L’espèce bactérienne était E. coli dans 89 cas et Enterobacter cloacae dans un cas. Deux patients étaient porteurs d’E. coli BLSE (prévalence de 2,2 %), tous deux sensibles à l’amikacine. Le profil de résistance d’E. coli était le suivant : amoxicilline 64 %, amoxicilline-acide clavulanique 28 %, céfotaxime 2,2 %, céfixime 2,2 %, ertapenème 0 %, gentamicine 4,9 %, amikacine 1,1 %, cotrimoxazole 31,5 %, acide nalidixique 13,5 %, ofloxacine 9 %. Un retard à l’apyrexie à 48h était retrouvé chez 4 patients (5,3 %), tous étaient apyrétiques dans les 72h. Aucun d’entre eux n’avait de complication à type d’abcès. La durée du traitement était en moyenne de 3,05jours (±0,13jours SD). Aucun effet secondaire ni erreur de posologie n’ont été déclaré.
Conclusion |
L’amikacine en monothérapie offre une alternative avantageuse dans les IUF de l’enfant en cette période d’émergence des EBLSE.
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Vol 47 - N° 4S
P. S120-S121 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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