Étude d’incidence de la Borréliose de Lyme en Alsace, l’étude ALSA(CE)TIQUE 2014–2015 - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La Borréliose de Lyme (BL) est une infection transmise par les tiques, due à Borrelia burgdorferi. En France, la surveillance est assurée principalement par le réseau Sentinelles qui permet de suivre les tendances et d’estimer les taux d’incidence à l’échelle régionale. L’objectif de l’étude ALSA(CE)TIQUE réalisée en Alsace en 2014–2015 était de décrire les cas et d’estimer les taux incidence jusqu’à l’échelon cantonal.
Matériels et méthodes |
Un réseau de médecins volontaires, exerçant dans les 2 départements alsaciens, généralistes et spécialistes libéraux ou hospitaliers, signalait, mensuellement, les nouveaux cas de BL. Un comité d’experts composé d’infectiologues, de biologistes et d’épidémiologistes a classé les signalements selon les définitions européennes EUCALB. Une analyse descriptive des caractéristiques des cas (âge, sexe, expositions à risque) a été réalisée. Les taux d’incidence ont été estimés par extrapolation du nombre de cas signalés en tenant compte du taux de participation et redressés sur l’activité des médecins.
Résultats |
Les médecins volontaires représentaient 11 % (388/3609) des médecins de la région, répartis sur la majorité des cantons (63/64) et 83 % (322/388) étaient généralistes. Parmi les 932 signalements, 653 (70 %) étaient des cas certains et 19 (2 %) possibles. L’âge médian était de 55 ans et le sex-ratio (H/F) de 1,2. Près de 79 % des cas (530/672) présentaient un érythème migrant (EM) et 21 % (142/672) une forme disséminée. Les principales formes disséminées étaient une arthrite de Lyme pour 10 % des cas (68/672) et une neuroborréliose pour 8 % (54/672). Près de 28 % des cas avec un EM (147/530) ont eu une prescription d’une sérologie contrairement aux recommandations en vigueur. Plus de 99 % des cas (670/672) ont reçu un traitement antibiotique adapté. Une morsure de tique était documentée pour 65 % (341/521) des cas avec un EM unique. Parmi ceux-ci, les lieux de morsure étaient la forêt pour 65 % des lieux rapportés (192/297) et le jardin pour 30 % (89/297).
Conclusion |
Cette étude a permis de décrire les cas de BL déclarés en 2014 et 2015 en Alsace, région d’incidence élevée en métropole. Elle s’est appuyée sur une bonne implication des médecins. La validation des signalements par un comité d’expert a limité le biais de classification. La diversité des médecins participants (généralistes/spécialistes), leur distribution géographique et le redressement en fonction de leur activité permettront d’obtenir des estimations précises des taux d’incidence. Ces résultats seront utiles pour orienter les mesures de prévention à une échelle locale.
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Vol 47 - N° 4S
P. S11 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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