Description des tuberculoses confirmées microbiologiquement dans un département de l’Océan Indien sur une période d’un an (oct. 2014–oct. 2015) - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La tuberculose reste un problème de santé publique majeur et une priorité pour l’OMS. L’Océan Indien est une zone de forte prévalence, avec des disparités selon les pays et des mouvements de populations importants.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive rétrospective réalisée dans une île du canal de Mozambique du 15 octobre 2014 au 15 octobre 2015. Les patients ont été inclus, à partir des données du seul laboratoire habilité de l’île, lorsqu’un diagnostic de tuberculose confirmé microbiologiquement (au moins un prélèvement positif en culture pour Mycobacterium tuberculosis en culture) était posé durant la période d’étude. Les données socio-épidémiologiques, cliniques et d’évolution ont été recueillies à partir du dossier informatisé et ont été comparées aux résultats des précédents travaux publiés.
Résultats |
Quarante patients (8 %) avec diagnostic positif ont été inclus sur 497 patients suspects ayant bénéficié de prélèvements microbiologique durant notre période d’étude. L’incidence estimée est de 16,9 pour 100 000 habitants (estimations populationnelle INSEE de 236 825 personnes pour 2015). Ce résultat est significativement plus élevé que celui de 2004 et 2009.
Les patients inclus sont principalement des hommes (sex-ratio=1,29). Ils sont jeunes (âge moyen=39,7 ans) et sont en majorité nés à l’étranger (82,5 %, n=33). Près de 50 % sont des migrants primo-arrivant qui vivent dans des conditions précaires avec une promiscuité importante. Trois quart des patients (n=30) ont présenté une tuberculose pulmonaire isolée. Le délai entre le début des signes et la prise en charge est de 19,9 semaines et près de 50 % des patients sont perdus de vue à M6. Aucune souche n’est multi-résistante.
Les patients nés à l’étranger sont statistiquement plus jeunes. Ils sont pris en charge plus tardivement (délais 21 sem vs 6 sem, p<0,01) et présentent plus souvent une forme plus grave de tuberculose (multifocale ou disséminée).
Conclusion |
La tuberculose reste un problème d’actualité majeure sur notre île, avec une incidence qui semble en augmentation, un délai de prise en charge trop long pour l’ensemble des patients, un retard significatif pour les étrangers, et un nombre important de perdu de vue. L’absence de tuberculose multi-résistante ne doit pas nous faire minimiser la situation au vu des mouvements de population (y compris en provenance d’Afrique de l’Est) et des conditions socioéconomique difficile avec une surpopulation, une promiscuité et un nombre de logement insalubre important sur notre territoire.
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Vol 47 - N° 4S
P. S102-S103 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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