Améliorer l’identification de nos cas de tuberculose : place d’une alerte à partir du logiciel informatisé de prescription de médicaments - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Identifier rapidement les cas de tuberculose en milieu hospitalier est un objectif prioritaire pour prévenir les cas secondaires chez les patients et les soignants. Multiplier les sources d’informations permettant une alerte rapide est primordiale. Nous avons évalué sur une période d’un an la place du logiciel d’aide à la prescription médicamenteuse dans la détection des patients suivis pour tuberculose pulmonaire au sein d’un groupe hospitalier universitaire confronté à une des incidences de tuberculose pulmonaire les plus élevées de France.
Matériels et méthodes |
Tous les cas de tuberculose ont été répertoriés du 01/01/2015 au 31/12/2015 en utilisant le logiciel d’aide à la prescription médicamenteuse et le logiciel de gestion de résultats de laboratoire. Toutes les prescriptions incluant de l’isoniazide (INH) en complément des données du laboratoire de microbiologie ont été prises en compte.
Résultats |
Pendant la période d’étude, 165 cas ont été identifiés. Parmi ceux-ci, 30 (18 %) patients l’étaient uniquement par culture positive (absence de prescription informatisée d’INH). Cent trente-cinq patients (82 %) avaient une prescription d’INH dont 71 (52 %) avec une culture positive à Mycobacterium tuberculosis complex, 10 (8 %) sans aucune investigation bactériologique (8 diagnostics faits l’année précédente et 2 infections tuberculeuses latentes [ITL]) et 54 (40 %) sans aucun prélèvement positif malgré des investigations bactériologiques. Il s’agissait pour ce groupe de 10 ITL, 6 mycobactérioses (MA) et 38 cas cliniquement suspects de tuberculose maladie. En excluant les ITL, les MA et les cas diagnostiqués l’année précédente, 38 (28 %) des 135 cas retenus l’étaient grâce au logiciel d’aide à la prescription des médicaments.
Conclusion |
En pratique le logiciel d’aide à la prescription a permis dans notre travail d’identifier 38 cas supplémentaires de tuberculose maladie soit 23 % des cas de l’année étudiée. L’alerte à partir du logiciel d’aide à la prescription nous paraît être un complément à ne pas négliger en complément de l’alerte microbiologique afin d’élargir la population des cas autour desquels une enquête doit être menée dont la recherche de cas secondaires éventuels afin de maîtriser au mieux le risque de diffusion intra-hospitalier.
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Vol 47 - N° 4S
P. S102 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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