Évaluation des pratiques professionnelles sur notre groupe hospitalier universitaire pour la conduite du diagnostic bactériologique de la tuberculose pulmonaire - 25/05/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’ouverture d’un laboratoire aux normes de sécurité biologique de niveau 3 au sein de notre GHU nous a incité à contrôler nos pratiques professionnelles pour le diagnostic bactériologique de la tuberculose. Une analyse descriptive rétrospective, sur un an, de l’ensemble des investigations bactériologiques pratiquées pour les cas de tuberculoses pulmonaires (TP) avec cultures positives pour Mycobacterium tuberculosis complex a été menée.
Matériels et méthodes |
Tous les patients hospitalisés du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015 pour une TP et ayant bénéficié d’au moins une expectoration pour recherche de BAAR ont été inclus rétrospectivement. L’ensemble des échantillons adressés et leurs résultats microbiologiques, examen direct (ED) et culture (C), ont été analysés.
Résultats |
Soixante-douze patients atteints de TP pour lesquels 387 investigations bactériologiques ont été pratiquées ont été inclus. Il s’agissait de 59 hommes et de 13 femmes, âge moyen 41 ans. Deux-cent quatre-vingt-douze (75 %) expectorations, 49 (13 %) tubages gastriques et 46 (12 %) prélèvements avec l’aide d’une fibroscopie bronchiques ont été pratiqués soit un nombre moyen d’investigation par patient (NMIP) de 5,4.
L’ED était positif pour 38 patients (53 %). La sensibilité cumulée des trois premiers examens microscopiques était respectivement de 76, 87 et 92 %. Pour ce qui était de la culture, sa sensibilité cumulée était de 95, 97 et 100 %.
Parmi les 34 patients (47 %) avec un ED−, la sensibilité cumulée des cultures du premier au 8e échantillon était respectivement de 32, 47, 62, 79, 85, 91 97 et 100 %.
Bien que les expectorations soient l’échantillon le plus fréquemment collecté, l’usage de prélèvements fibroscopiques est assez fréquent et sa position dans la chronologie des prélèvements est extrêmement variable. L’expectoration induite n’est pas utilisée.
Conclusion |
Le diagnostic bactériologique de tuberculose pulmonaire avec ED+ nécessite un nombre d’échantillons limité : un total de 3 prélèvements a permis de diagnostiquer 92 % des cas avec l’ED et 100 % avec C. Ces résultats sont conformes aux rapports de l’OMS pour les recommandations formulées aux pays de forte endémie. En revanche, pour les patients avec un ED− la nécessité de répéter les prélèvements est indispensable pour augmenter la sensibilité du diagnostic. La nature et la qualité de l’échantillon collecté sont des éléments à mieux maîtriser. La mise en œuvre de techniques complémentaires, telles que la PCR, pour les patients avec ED−, est à considérer lors de fortes suspicions de tuberculose sur des arguments cliniques et/ou radiologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S101-S102 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?