Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF) - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Seule la moitié des encéphalites présumées infectieuses sont documentées, l’autre moitié ne pouvant bénéficier d’un traitement spécifique et des interventions de santé publique parfois nécessaires. En 2016, la cohorte Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF) a été mise en place sous l’égide de la SPILF pour étudier les caractéristiques des encéphalites en France, leur prise en charge et le pronostic à long terme. Nous présentons les résultats préliminaires de la première année de fonctionnement.
Matériels et méthodes |
Les centres volontaires ont inclus les patients adultes (≥18 ans) qui remplissaient les critères de définition de cas de l’International Encephalitis Consortium. Des données épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été recueillies par un questionnaire dématérialisé dans une application sécurisée (VoozanooÓ). Les données ont été comparées à celles de la cohorte Encéphalite 2007.
Résultats |
Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 152 patients ont été inclus, d’âge médian 63 ans (18 à 90 ans), dont 94 hommes (62 %). Onze (9 %) sont décédés durant l’hospitalisation. Les patients de 2016 et 2007 ne différaient pas en termes d’âge, de sexe ratio, de comorbidités avant l’encéphalite et de létalité durant l’hospitalisation. Un diagnostic étiologique était plus fréquemment obtenu en 2016 (60 %) qu’en 2007 (52 %) (NS). Les causes les plus fréquentes étaient HSV et VZV dans les 2 cohortes. Des causes rares en 2007 ont été plus fréquentes en 2016 : parmi les contaminations autochtones, l’encéphalite à tiques (TBE, n=8), et à virus Influenza (n=4), et parmi les cas importés, encéphalite liée aux virus West Nile (n=3), Zika (n=1), et encéphalite Japonaise (n=1). L’émergence des encéphalites à tiques autochtones correspond à une épidémie survenue en Alsace durant l’été.
Conclusion |
La cohorte ENCEIF permet de suivre les tendances des encéphalites en France, aussi bien pour des étiologies classiques telles que HSV ou VZV, que pour la détection de phénomènes rares ou émergents, en particulier des Arbovirus. Le recueil prospectif standardisé des séquelles à 6 mois et 1 an permettra de progresser dans un domaine encore méconnu.
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Vol 47 - N° 4S
P. S10 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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