But. Si. Le diagnostic de trou maculaire de pleine épaisseur s'est grandement simplifié avec l'OCT, il peut être difficile de distinguer pseudo-trou maculaire et trou maculaire lamellaire. Le but de cette étude est de décrire les signes OCT permettant de mieux différencier ces deux aspects.

Matériel et Méthode. 71 yeux de 70 patients (39 femmes, 31 hommes) présentant un faux aspect de trou maculaire biomicroscopique, souvent associé à une membrane épimaculaire, ont été étudiés en OCT. L'âge moyen des patients était de 67 ans (17 à 85 ans). L'examen comportait dans tous les cas un examen biomicroscopique du fond d'oeil, une angiographie rétinienne et des tomographies maculaires en OCT composées de coupes linéaires de 3 à 6 mm centrées sur la macula

Résultats. Dans 41 cas, l'examen OCT retrouvait une macula épaissie dans son ensemble avec une verticalisation des bords de la dépression fovéolaire. L'épaisseur centro-maculaire centrale était normale ou augmentée avec une épaisseur moyenne chiffrée à165 mm (114 à 295 mm, normale 146 ± 20 mm). L'acuité visuelle moyenne était de 0,5. Le profil maculaire de ce premier groupe est compatible avec une constriction centripète d'une membrane épimaculaire présente dans les 41 cas. Dans les 30 autres cas, le profil maculaire était diffèrent. L'épaisseur centro-maculaire était plus faible que la normale avec une rétine plus ou moins irrégulière (épaisseur centro-maculaire : 72 mm (allant de 34 à 112 mm). Les bords de la macula présentaient un clivage entre la rétine externe et la rétine interne comme si persistait la trace d'un kyste maculaire dont le toit s'est arraché avec le décollement de la hyaloïde postérieure. L'acuité visuelle moyenne de ce groupe était de 0,5. Sept de ces 30 cas présentaient un décollement de la hyaloïde postérieure en regard du pôle postérieur, avec un opercule en regard du trou lamellaire. Une MEM était retrouvée dans 19 des 30 cas.

Commentaire et Conclusions. L'OCT permet de différencier avec une plus grande certitude les pseudotrous maculaires dûs à la constriction d'une membrane épimaculaire des trous maculaires lamellaires qui peuvent aussi s'accosier à une MEM.