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Intérêt du scanner thoracique low-dose dans le diagnostic de la pneumonie du sujet âgé - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.032 
V. Prendki 1, M. Scheffler 2, N. Garin 3, S. Carballo 4, C. Serratrice 5, C. Marti 4, X. Roux 6, J. Serratrice 4, X. Montet 2, J.L. Reny 5, J. Stirnemann 4,
1 Médecine interne et réhabilitation, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
2 Service de radiologie médicale, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
3 Service de médecine interne, hôpital Riviera-Chablais, site de Monthey, Monthey, Suisse 
4 Medecine interne générale, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
5 Service de médecine interne et réhabilitation, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
6 Service de médecine interne générale, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pneumonie est une des causes principales de morbi-mortalité chez les patients âgés. Son diagnostic est parfois rendu difficile par le manque de sensibilité et de spécificité des symptômes cliniques, mais aussi par les difficultés d’interprétation des radiographies thoraciques (RT). Une étude récente rapporte l’intérêt du scanner thoracique dans le diagnostic de pneumonie aux urgences [1]. L’objectif de notre étude est d’étudier l’apport d’un scanner thoracique (CT) basse énergie (low-dose) dans la prise en charge des pneumonies du sujet âgé, en particulier son impact sur l’antibiothérapie empirique.

Matériels et méthodes

Une étude prospective interventionnelle, portant sur des patients âgés de plus de 65 ans, hospitalisés en médecine interne et en gériatrie aiguë a été menée de mai 2015 à avril 2016. Tout patient avec une suspicion clinique de pneumonie (au moins un symptôme respiratoire et un symptôme infectieux), traité par antibiothérapie depuis les urgences pouvait être inclut. Les patients traités par antibiothérapie pour une pneumonie durant les six mois précédents ont étés exclus ainsi que ceux ayant reçu une antibiothérapie depuis plus de 48heures ou ayant eu un CT thoracique pour une autre indication. Une RT et une CT low-dose ont étés pratiqués à tous les patients inclus dans les 72heures de leur admission. La probabilité de pneumonie était évaluée par le clinicien à partir d’une échelle de Likert à 5 degrés (exclue, bas, intermédiaire, élevé, certain) avant et après le CT. L’outcome primaire était représenté par le nombre de diagnostic modifié : upgradé (augmentation de la probabilité diagnostique) ou downgradé (diminution de la probabilité diagnostique).

Résultats

Parmi 898 patients scréénés, 203 ont été inclus : 98 F (48,3 %) d’âge médian 84 ans (65–103) ; 154 (75,9 %) avaient une pneumonie communautaire, 72 (35,5 %) avaient été hospitalisés durant les 6 mois précédents. Le score CURB65 médian était de 2. La mortalité à 30jours était de 5,4 %. Quatre-vingt-cinq patients (41,9 %) étaient porteurs d’un infiltrat sur la RT de façon certaine ou élevée selon le clinicien. Parmi les 200 patients analysés, la probabilité de pneumonie avant et après CT est exposée dans le Tableau 1. La probabilité du diagnostic de pneumonie a été modifiée après le CT chez 134 patients (67 ont eu un diagnostic downgradé [soulignés], 67 upgradé [gras]). L’antibiothérapie a pu être interrompue chez 18 patients (9 %) après CT.

Conclusion

Cette étude originale est à notre connaissance la première qui évalue l’utilisation du CT low-dose dans une population gériatrique hospitalisée pour suspicion de pneumonie. Ces premiers résultats montrent l’intérêt du CT dans le diagnostic et la prise en charge de ces patients, en particulier en permettant de diminuer l’utilisation de l’antibiothérapie probabiliste. D’autres études prospectives devront toutefois prouver l’intérêt du CT chez certains patients ayant une suspicion de pneumonie.

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Vol 38 - N° S1

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