Guidelines concernant l'utilisation du Sabril chez l'enfant. - 08/03/08
J Bursztyn,
C (Paris) Chiron,
Gandolfo (brescia, italie),
B Caumartin,
I Kermadi,
M (Paris) Dib
Introduction. Le Vigabatrin est un anti-épileptique indispensable à la prise en charge de certaines épilepsies surtout chez l'enfant. Il peut être responsable d'une altération du champ visuel définitive. À l'occasion d'une étude de suivi, un groupe d'experts a proposé un arbre de décision et des guidelines.
Méthodes. L'aspect typique des troubles du champ visuel attribué au Vigabatrin comporte un déficit localisé, atteignant les 2 yeux débutant dans la région nasale, entre 30 et 40° du point de fixation et s'étendant progressivement jusqu'à réaliser une réduction concentrique de la vision. Le déficit nasal a tendance à s'étendre dans les régions supérieures et inférieures. Le déficit est à 'l'emporte-pièce' profond. Le contrôle ophtalmologique doit être effectué régulièrement comporte un interrogatoire et un champ visuel. Le champ visuel doit être réalisé en première intention par un périmètre statique automatique type Humphrey ou Octopus avec des programmes de dépistage comme le 135 du Humphrey ou 07 d'Octopus.
En l'absence d'équipement, de limitation cognitive (ce qui est fréquent), ou chez l'enfant avant 12 ans, il faut effectuer une périmètrie cinétique manuelle à l'appareil de Goldmann avec les isoptères V/4, III/4, IV/1, III/1. Si aucun relevé avec un appareil n'est possible, un test par confrontation doit être réalisé. On peut s'aider d'un ERG Flicker ou d'un test de Harding.
Résultat. Du point de vue pratique, un premier test automatique non conclusif doit faire réaliser un champ visuel de Goldmann. S'il est difficile d'interprétation ou limité techniquement, la répétition des tests tous les 6 mois est indispensable.
Si le champ visuel est anormal, évoquant la responsabilité du Vigabatrin, il faut en réaliser un second champ visuel à 1 mois d'intervalle et confirmer l'atteinte une 2 e fois. Alors seulement l'arrêt du Vigabatrin peut être réalisé en discutant le rapport bénéfice/risque.
Conclusion. La surveillance ophtalmologique du traitement par Vigabatrin est indispensable. Les complications oculaires et l'attitude à suivre sont actuellement mieux connues.
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Vol 25 - N° 5
P. 116 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.