Pneumomédiastin et consommation de cocaïne - 16/05/17
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Résumé |
Introduction |
La cocaïne est le produit illicite le plus consommé en France après le cannabis. Elle peut être responsable de nombreuses complications pulmonaires parmi lesquelles figurent les pneumomédiastins.
Objectifs |
Revue systématique de la littérature sur les données concernant les pneumomédiastins chez les consommateurs de cocaïne sniffée ou fumée (free-base ou crack). Sources documentaires. Medline sur la période 1980–2016 avec pour mots clés : « pneumomediastinum » et « cocaine » ou « free-base » ou « freebasing » ou « crack », avec les limites « title/abstract » ; les langues retenues étaient l’anglais et le français. Parmi 72 articles, 48 résumés sélectionnés ont donné lieu à une double lecture aboutissant à retenir 35 études.
Résultats |
Les 35 articles retenus concernaient 44 sujets (sex-ratio : 5,2) dont l’âge variait de 15 à 36 ans. Quatorze sujets utilisaient la cocaïne par voie nasale et 30 la fumaient (12 sous forme de free-base et 18 sous forme de crack). Trente-deux patients présentaient un pneumomédiastin isolé et 12 autres un pneumomédiastin associé à d’autres épanchements gazeux (pneumothorax, pneumopéricarde, pneumopéritoine ou pneumorachie). La douleur thoracique de survenue brutale est le symptôme le plus fréquent auquel s’associe souvent une oppression ou un gonflement de la région cervicale ; plus rarement sont notés une dyspnée et/ou une toux sèche. Le délai entre la prise de cocaïne et le début des symptômes varie de quelques minutes à 3jours. L’évolution est habituellement favorable avec guérison en 1 à 4jours.
Conclusion |
La consommation de cocaïne peut occasionner des pneumomédiastins spontanés. Les praticiens doivent rechercher une consommation de cocaïne devant un pneumomédiastin survenant chez un sujet jeune, évoquer ce diagnostic en cas de douleur thoracique brutale chez un usager et l’aider à arrêter sa consommation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
In France, cocaine is the second most commonly used illicit drug after cannabis. It can be responsible for many respiratory disorders among which pneumomediastinum.
Objectives |
Systematic literature review of data on pneumediastinum in cocaine users. Documentary sources. Medline, on the period 1980–2016 with the keywords “pneumomediastinum” and “cocaine” or “free-base” or “freebasing” or “crack”; limits “title/abstract”; the selected languages were English or French. Among 72 articles, 48 abstracts have given use to a dual reading to select 37 studies.
Results |
Thirty-five selected articles related 44 subjects (sex-ratio: 5.2) whose age ranged from 15 to 36 years. Fourteen subjects used cocaine nasally and 30 others smoked it (12 as free-base and 18 in the form of crack). Thirty-two subjects had an isolated pneumomediastinum and 12 others had a pneumomediastinum combined with other gaseous effusions (pneumothorax, pneumopericardium, pneumoperitoneum or pneumorachis). Chest pain of sudden onset in the most common symptom which is often associated with tightness or swelling of the neck; more rarely there are dyspnea and/or a dry cough. The time between taking cocaine and the onset of the symptoms varies from a few minutes to 3 days. The course is usually good with healing in 1 to 4 days.
Conclusion |
Cocaine use may be responsible for spontaneous pneumomediastinum. Practitioners must seek cocaine use in case of pneumomediastinum in a young person and consider the diagnosis in the case of sudden chest pain in cocaine users; they must help them to stop their consumption.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 46 - N° 3
P. 249-262 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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