A sociological stance on fatigue and tiredness: Social inequalities, norms and representations - 05/05/17
Un regard sociologique sur la fatigue : inégalités sociales, normes et représentations
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Fatigue is complex, representing simultaneously a physiological, psychological and social phenomenon. The sociological approach attempts to understand the experience of fatigue and its characterization at diverse periods and in various social contexts. After giving a sociological history of different forms of fatigue through the ages (acedia, melancholy, neurasthenia, chronic fatigue syndrome, etc.), this article proposes a social epidemiology of fatigue in the current period. Objectification of working and living conditions allows us to illustrate social inequalities in fatigue and exhaustion, but seems to contradict dominant social representations of fatigue today. It invites a critical discussion of contemporary theories of fatigue (such those of Alain Ehrenberg or Byung-Chul Han), which consider that fatigue is a condition of modern man, overwhelmed by his freedom. More modestly, analysis of the fatigue presented here rests on the capacity to be able to find a good balance between too much investment in work or life (which is exhausting) and not enough investment (which leads to boredom and lack of self-fulfillment). This balance depends on fragile and specific social norms in different professional or social circles and cannot be defined a priori.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
La fatigue est un phénomène complexe, à la fois physiologique, psychologique et social. L’approche sociologique s’attache à comprendre l’expérience de la fatigue et sa mise en forme à diverses époques et dans différents contextes sociaux. Après une sociohistoire des formes de fatigue à travers les âges (acédie, mélancolie, neurastnénie, syndrome de fatigue chronique, etc.), cet article propose une épidémiologie sociale de la fatigue dans la période actuelle. Cette objectivation des conditions de vie et de travail permet de mettre en avant les inégalités sociales face à la fatigue et à l’épuisement, mais semble entrer en contradiction avec les représentations sociales dominantes de la fatigue aujourd’hui. Cela invite à une discussion critique des théories contemporaines de la fatigue (telles celles d’Alain Ehrenberg ou de Byung-Chul Han) qui font de la fatigue la condition de l’homme moderne écrasé par sa liberté. Plus modestement, l’analyse de la fatigue présentée ici repose sur la capacité à trouver collectivement un bon équilibre entre trop d’investissement dans le travail ou la vie (qui épuise) et pas assez d’investissement (qui conduite à l’ennui et au manque d’accomplissement de soi). Cet équilibre dépend de normes sociales fragiles et spécifiques à chaque milieu professionnel ou social et ne peut être défini a priori.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Acedia, Burnout, Depression, Epidemiology, Melancholy, Norms, Nurses, Representations, Workers
Mots clés : Acédie, Burn-out, Épidémiologie, Infirmières, Mélancolie, Neurasthénie, Normes, Ouvriers, Représentations
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Vol 47 - N° 2
P. 87-94 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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