Évolution des pratiques en chimiothérapie orale de 2011 à 2014 : une étude à partir du Sniiram en Île-de-France - 29/04/17
Résumé |
Introduction |
Un nombre croissant de chimiothérapies per os sont prescrites. La chimiothérapie orale permet le maintien à domicile des patients durant leur traitement, mais la fréquence des effets indésirables reste élevé. Nous avons étudié en Île-de-France l’évolution de l’adoption des chimiothérapies orales et les populations en bénéficiant.
Méthodes |
Cette analyse a été effectuée à partir des données du Sniiram de 2011 à 2014 pour les individus résidant en Île-de-France avec au moins une délivrance de chimiothérapie par voie orale. Les hospitalisations, les dépenses, les traitements et la mortalité (régime général strict) ont été étudiés pendant les six premiers mois de traitement. La localisation du cancer est issue des codes CIM-10 d’hospitalisations. Le taux de couverture thérapeutique a été défini comme le ratio de la durée théorique des traitements délivrés sur la durée totale de suivi.
Résultats |
Au total, 14,848 patients ont été inclus dans l’étude. Le nombre annuel de nouveaux traitements a augmenté depuis 2011 (3500 versus 5000 ; p<0,001) principalement par une augmentation de la diversité des cancers traités (plus de poumon, prostate, foie, rein, os/tissus mous, peau). Les patients semblent plus sévères, avec des dépenses par patients plus importantes au cours des six premiers mois (2011 : 25,000 € ; 2014 : 33,000 €), des passages aux urgences plus fréquents (2011 : 2,7/patient/an ; 2014 : 4,5/patient/an) et une mortalité à six mois plus importante (2011 : 17 % ; 2014 : 25 %). Les traitements ont évolué avec une augmentation du Tarceva et de l’Afinitor et une diminution du Xeloda (qui reste le plus utilisé) et du Navelbine. La proportion de patients avec un switch diminue (2011 : 9,8 % ; 2014 : 6,8 %). Le taux de couverture thérapeutique n’a pas changé, à 90 %.
Discussion/conclusion |
L’augmentation de la chimiothérapie orale résulte d’un élargissement du périmètre des cancers traités et des patients qui sont de plus en plus sévères. Ceci a pour conséquence une augmentation des passages aux urgences et des dépenses, d’autant plus que les traitements qui montent sont des thérapies ciblées plus onéreuses. Notre système de santé doit adapter ses organisations pour mieux coordonner et sécuriser cette prise en charge ambulatoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sniira, Cancer, Économie de la santé
Plan
Vol 65 - N° S2
P. S78 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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