Comparaison des taux de récidive après irradiation des mélanomes choroïdiens par curiethérapie à l'iode 125 et protonthérapie. - 08/03/08
L Desjardins,
L Lumbroso,
C Levy,
X Sastre,
B Asselain,
S Delacroix,
A Mazal,
R (Paris) Dendale
Introduction. Nous avons réalisé une étude retrospective pour comparer le tes taux de récidive locale après irradiation par faisceau de protons accélérés et par disque d'iode 125 des mélanomes choroïdiens.
Patients et Méthodes. Les disques d'iode 125 ont été utilisés pour toutes les localisations tumorales entre 1989 et 1991 puis préférentiellement pour les tumeurs antérieures à l'équateur ou du quadrant supéro externe depuis 1991, nous utilisons un disque dont le diamètre dépasse de 2 à 4 mm le diamètre tumoral avec une dose au sommet de 90 grays. La protonthérapie est utilisée depuis 1991 pour les tumeurs postérieures ou à cheval sur l'équateur ne dépassant pas 12 mm d'épaisseur. La dose utilisée est de 60 grays en 4 fractions. Les renseignements concernant le bilan tumoral initial, l'évolution locale de la tumeur et l'état général du patient sont consignées sur des fiches et enregistrées.
Résultats. 1445 patients ont été traités de 12/1989 à 09/1998 dont 1097 (76 %) par protonthérapie et 348 (24 %) par disque d'iode 125. Le suivi médian est de 5 ans (60 mois). Pour les patients traités par protonthérapie l'âge moyen est de 58 ans, le siège tumoral est antérieur à l'équateur pour 6 %, à cheval sur l'équateur pour 42 % et postérieur à l'équateur pour 52 % ; le diamètre tumoral moyen est de 13 mm et l'épaisseur moyenne de 5,65 mm. Pour les patients traités par disque d'iode 125, l'âge moyen est de 61 ans le siège tumoral est antérieur à l'équateur pour 34,5 %, à cheval sur l'équateur pour 46,5 % et postérieur à l'équateur pour 19 %. Le diamètre tumoral moyen est de 11,5 mm avec une épaisseur moyenne de 5,13 mm. Le taux de récidive est de 3,6 % pour la protonthérapie et de 3,7 % pour la curiethérapie à l'iode 125 ; il n'y a pas de différence significative.
Discussion. Dans la littérature le taux de récidive locale est habituellement plus élevé après irradiation par curiethérapie par rapport à la protonthérapie.
Conclusion. Sous réserve du respect des indications, de la technique et des doses d'irradiation, nous n'observons pas plus de récidive locale après curiethérapie à l'iode 125 qu'après protonthérapie.
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Vol 25 - N° 5
P. 74 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.