Le traitement de seconde intention du glaucome et de l'hypertonie oculaire : résultats d'une étude observationnelle française sur 1 an. - 08/03/08
JF (Lille) Rouland,
C Le Pen,
E (Paris) Piriou,
M Kaminowicz,
PA (Guyancourt) Kenigsberg
But. Observer les stratégies thérapeutiques du traitement de seconde intention du GPAO et de l'HTO en pratique médicale courante.
Matériel et Méthode. 975 yeux (500 patients: 67 % GPAO, 24 % HTO, 9 % autres glaucomes) ayant eu un 1 er changement de traitement (médical, chirurgical ou arrêt) entre le 14 septembre 1998 et le 31 décembre 2000 ont été inclus dans 37 centres répartis dans 14 régions (74 % ville, 26 % hôpital); 549 yeux (283 patients) ont été suivis prospectivement pendant 1 an. Le traitement de 1 re intention est une monothérapie dans 92 % des cas (bêtabloquants 79 %). Le traitement de 2 e intention est initié en moyenne 3,4 ± 0,5 ans après le diagnostic, chez des patients de 65 ± 1,5 ans (55 % femmes, 45 % hommes) présentant une PIO moyenne de 20 mm Hg [IC 95 % 19,6 à 20,4]. Les défauts du champ visuel au 1 er changement de traitement (mineurs 52 %, modérés 28 %, sévères 21 %) ont été mesurés en pratique courante pour 43 % des yeux.
Résultats. Les principaux motifs de changement de traitement de 1 re intention sont une PIO insuffisamment contrôlée (63 %), des effets indésirables (17 %), une détérioration du champ visuel (9 %). Les effets indésirables sont liés aux bêta-bloquants (62 %), aux adrénergiques (21 %), aux inhibiteurs de l'anhydrase carbonique (13 %), aux autres produits (4 %). En 2 e intention, 2 % des yeux ont eu une chirurgie, 6 % un arrêt de traitement et 92 % un traitement médical : en monothérapie dans 2/3 des cas (bêta-bloquants 41 %, latanoprost 18 %, adrénergiques 5 %, inhibiteurs de l'anhydrase carbonique 2 %) et en association dans 1/3 des cas (associations avec latanoprost 18 %, sans latanoprost 15 %).
Commentaire et Conclusions. La maîtrise de la PIO est le principal motif de changement de traitement de 1 re intention du GPAO et de l'HTO. En 2 e intention, le traitement reste le plus souvent une monothérapie.
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Vol 25 - N° 5
P. 62-63 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.