Les résultats des réparations des ruptures massives de la coiffe des rotateurs sont incertains. L’objectif principal est de comparer les résultats fonctionnels des réparations à ciel ouvert par autogreffe de tendon quadricipital-patella aux réinsertions tendineuses arthroscopiques, en formulant l’hypothèse que les deux techniques étaient équivalentes.

De 1995 à 2013, tous les patients âgés de moins de 70 ans opérés d’une rupture massive de la coiffe ont été inclus dans 2 séries rétrospectives consécutives. Les critères de non-inclusion comportaient des antécédents de luxation, de chirurgie, de fracture, une omarthrose, une infiltration du supraspinatus et de l’infraspinatus supérieure ou égale à 3. De 1995 à 2003, 23 patients (24 épaules, âge moyen de 55,8 ans) ont été opérés par autogreffe de tendon quadricipital (groupe 1). De 2003 à 2013, 27 patients (29 épaules, âge moyen de 60,6 ans) ont été opérés par réinsertion sous arthroscopie (groupe 2).

En préopératoire, le score de Constant était de 42,9 dans le groupe 1 et de 45,7 dans le groupe 2 (p=0,36), avec une douleur préopératoire à 5,5/15 versus 7,6/15 (p=0,08) et une force à 3,0kg versus 2,4kg (p=0,30). L’espace sous-acromial était de 6,3mm et de 6,7mm (p=0,047). À 58 et 55 mois de recul moyen, le score de Constant était de 71,1 dans le groupe 1 et de 71,8 dans le groupe 2 (p=0,086) avec une douleur à 11,9/15 versus 12,7/15 (p=0,76) et un gain de force de 1,4kg versus 2,3kg (p=0,0006). L’espace sous-acromial était respectivement de 7,1mm et de 6,3mm (p=0,29). Soixante-dix pour cent de complications sont survenues dans le groupe 1 et aucune complication spécifique dans le groupe 2.

Il existait une amélioration fonctionnelle significative équivalente dans les deux groupes. La morbidité du prélèvement du tendon quadricipital était importante, mais cette technique permettait d’augmenter l’espace sous-acromial.

Rétrospective, monocentrique.

IV.