Lasik chez les patients myopes presbytes : intérêts et limite de la monovision. - 08/03/08
JL Febbraro,
S Jenzeri,
K Chaouch,
S (Paris) Ganem
Introduction. Nous évaluons l'efficacité de la monovision lors de la correction par LASIK des amétropies sphérocylindriques myopiques chez les patients presbytes.
Matériel et Méthodes. Dans cette étude rétrospective, 18 patients, 12 femmes, 6 hommes, ont été opérés de leur myopie plus ou moins associée à astigmatisme. L'âge moyen était de 45 ans (de 42 à 50 ans). La myopie préopératoire moyenne était de – 4,6 D (de – 1,5 à – 10 D) avec un astigmatisme moyen préopératoire de – 0.98 D (de – 0.5 à – 2.00 D). Lors des consultations pré-opératoires, un test de simulation de monovision a été réalisé chez tous les patients pendant une semaine. Une sous-correction de 1 à 1,50 D a été pratiquée sur l'oeil dominé. Tous les patients ont été opérés par lasik avec le microkératome Hansatome, et avec le laser Excimer Nidek EC5000.
Résultats. L'acuité visuelle de loin postopératoire non corrigée moyenne était de 8/10 en vision binoculaire (de 0.7 à 1). L'acuité visuelle de près postopératoire non corrigée moyenne était de P2. L'équivalent sphérique postopératoire moyen était de – 0.37 D (de – 0,50 à +0,25 D) sur l'oeil dominant et de – 1,85 D (de – 1,25 à – 2,25 D) sur l'oeil dominé. L'astigmatisme post-opératoire était de – 0,30 D (de – 0,25 à – 0,50 D). Deux patients ont nécessité une reprise dont un pour intolérance à la bascule et l'autre pour une sous-correction de l'oeil dominant. Tous les patients sauf un étaient satisfaits du résultat visuel de la monovision. Quatre patients ont avoué porter des verres correcteurs d'appoint pour la conduite nocturne ou la lecture soutenue.
Conclusion. Dans cette étude, l'option de la monovision a été bien acceptée chez les patients myopes presbytes opérés de LASIK. Une sélection rigoureuse des patients, incluant un test de simulation par lentilles de contact, est indispensable pour optimiser le résultat réfractif et l'indice de satisfaction post-opératoire. D'autres séries plus importantes sont nécessaires pour rendre cette étude significative.
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Vol 25 - N° 5
P. 41 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.