But. La vitrectomie postérieure chez le diabétique porteur d'un oédème maculaire cystoide est reconnue comme efficace depuis plusieurs années. L'amélioration des transferts d'oxygène et la libération des tractions vitréennes sur la rétine en sont responsables, en particulier en l'absence apparente de décollement postérieur du vitré. L'apport de l 'injection intravitréenne peropératoire d'un colorant tel que l'Infracyanine qui teinte la hyaloïde postérieure sous forme cristallisée ainsi que la limitante interne de la rétine centrale de manière plus ou moins homogène, est un progrès incontestable pour la dissection.

Matériel et Méthode. Sur 36 globes de patients diabétiques opérés par vitrectomie postérieure pour oèdeme maculaire cystoïde depuis aout 1999, 28 ont reçu une injection de vert d'indocyanine et 4 oedèmes maculaires en dehors du diabète de même. 17 globes ont été opérés par vitrectomie avec injection de vert d'indocyanine pour une pathologie maculaire ou extra maculaire hors oedème maculaire. Au total 49 globes ont été opérés par vitrectomie avec injection de vert d ' indocyanine. Nous rapportons ici seulement les résultats concernant la série des patients diabétiques.

Résultats. Dans la série diabétique avec injection d'ICG (28 globes),18 régressions immédiates de l'oedème maculaire à J1 ont été observées et 9 régressions tardives. Un seul échec est noté. Dans la série diabétique sans injection d'ICG (8 globes), seules des régressions retardées sont observées (7 globes), ainsi qu' un échec. 2 récidives ont été observées après régression tardive de l'oedème maculaire.

Commentaire et Conclusions. Les dissections associées, complètes et systématiques de la hyaloïde postérieure et de la limitante interne prémaculaire autorisées par l'injection peropératoire de vert d'indocyanine, améliorent les résultats anatomiques et fonctionnels par rapport à la seule vitrectomie. La part d'amélioration anatomique et fonctionnelle supplémentaire apportée par la dissection de la limitante interne prémaculaire par rapport à celle de la hyaloïde postérieure demeure cependant encore difficile à évaluer, ceci d'autant plus que notre recul est insuffisant (2 à 13 mois).