Introduction. Confrontation entre le déficit visuel objectivé à l'examen clinique et la réponse corticale après stimulation visuelle en IRM fonctionnelle (IRMf).

Méthodes. Étude comparative chez 8 patients présentant une forme néovasculaire de DMLA, de 67 à 82 ans. Le bilan ophtalmologique comprend l'évaluation de l'acuité visuelle et un examen en SLO, établissant l'étendue de la destruction maculaire ainsi que le point de fixation de novo. L'IRMf réalise une stimulation visuelle par flashes lumineux à 2 Hz, de 10° d'étendue, avec alternance de phases de repos et d'activation. Un recalage anatomique et l'analyse statistique par SPM 99 des données établissent une cartographie d'activation corticale.

Résultats. La comparaison de l'activation corticale après stimulation de l'oeil atteint et l'oeil adelphe montre

Discussion. Les résultats obtenus en I.R.M.f ne confortent pas toujours le bilan clinique. L'exclusion de la réponse striée à projection maculaire correspond avec l'atteinte de la rétine centrale. Cependant, la présence d'une activation corticale notable chez des sujets d'acuité visuelle très amoindrie suggère la persistance de foyers rétiniens fonctionnels, au sein d'une macula altérée. La connaissance d'un nouveau point de fixation rétinien est essentielle : plus ou moins latéralisé selon la destruction maculaire, ce point induit une activation corticale asymétrique, en particulier dans l'atteinte bilatérale.

Conclusion. L'évaluation des réponses rétiniennes et corticales permet de comprendre les modalités de compensation du traitement cortical du message visuel, dans le but d'une adaptation efficace de la rééducation de la DMLA.