Le niveau de minimalisme des chaussures de course à pied a des influences connues sur la cadence [1Squadrone R., Rodano R., Hamill J., Preatoni E. Acute effect of different minimalist shoes on foot strike pattern and kinematics in rearfoot strikers during running J Sports Sci 2015 ;  33 : 1196-1204 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références], l’inclinaison du pied lors du contact au sol [1Squadrone R., Rodano R., Hamill J., Preatoni E. Acute effect of different minimalist shoes on foot strike pattern and kinematics in rearfoot strikers during running J Sports Sci 2015 ;  33 : 1196-1204 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références], le taux moyen de force d’impact au sol (TFI) [2Rice H.M., Jamison S.T., Davis I.S. Footwear matters: influence of footwear and foot strike on loadrates during running Med Sci Sports Exerc 2016 ;

Cliquez ici pour aller à la section Références] et les forces appliquées à l’articulation fémoro-patellaire (AFP) [3Sinclair J., Richards J., Selfe J., et al. The influence of minimalist and maximalist footwear on patellofemoral kinetics during running J Appl Biomech 2016 ;  32 : 359-364 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références] chez des coureurs en santé. Par contre, le lien entre la chaussure et ces variables n’a pas été encore investigué chez les coureurs souffrant d’un syndrome fémoro-patellaire (SFP). L’objectif de cette étude était d’explorer la relation entre d’une part le niveau de minimalisme des chaussures de course et d’autre part, la cinématique et la cinétique de coureurs ayant un SFP.

Les chaussures de course de 69 coureurs avec SFP (46 femmes, 23 hommes, 30,7±6,4 ans) ont été évaluées par l’indice minimaliste (IM), une échelle de mesure validée pour les chaussures de course [4Esculier J.F., Dubois B., Dionne C.E., et al. A consensus definition and rating scale for minimalist shoes J Foot Ankle Res 2015 ;  8 : 42 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. La cinématique et la cinétique de ces coureurs ont été collectées en utilisant un tapis roulant instrumenté. Des analyses de corrélation de Pearson et Spearman ont été faites entre l’IM et la cadence du pas de course, l’inclinaison du pied lors du contact au sol, le TFI, les forces à l’AFP et les forces appliquées au tendon d’Achille.

Un IM plus élevé était modérément corrélé à une plus grande flexion plantaire du pied lors du contact au sol (r=−0,410, p<0,001) et à une force maximale à l’AFP moindre (r=−0,412, p<0,001). Une corrélation modérée a aussi été trouvée entre une chaussure plus légère et une plus grande cadence de pas de course (ρ=0,531, p<0,001) ainsi qu’avec une réduction de la force maximale appliquée à l’AFP (ρ=−0,481, p<0,001). Les chaussures plus flexibles étaient associées à une réduction de l’inclinaison du pied en dorsiflexion (ρ=−0,447, p<0,001).

Ces résultats suggèrent que les caractéristiques de la chaussure sont corrélées à la biomécanique chez les coureurs ayant un SFP. Dans un objectif thérapeutique, cette population pourrait donc potentiellement bénéficier de changements de technique de course induits par la chaussure, en sélectionnant des chaussures de course ayant un plus grand degré de minimalisme.