Traitements de l'infection par le virus de l'hépatite C - 15/04/17
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Le traitement de l'infection chronique par le virus de l'hépatite C (VHC) a singulièrement progressé ces deux dernières décennies. Depuis 15 ans environ, la combinaison de l'interféron alpha pégylé et de la ribavirine permettait d'obtenir un taux de réponse virologique prolongée, assimilable à une guérison, chez 45 % des patients infectés par un génotype 1, 65 % de ceux infectés par un génotype 4, 70 % des génotypes 3 et environ 85 % des génotypes 2. Une meilleure compréhension du cycle réplicatif du VHC a permis le développement d'antiviraux directs spécifiques du VHC ciblant les protéines virales (la protéase NS3/4A, la polymérase NS5B avec des inhibiteurs nucléos(t)idiques et non nucléos(t)idiques, la protéine multifonctionnelle NS5A du complexe de réplication). La combinaison d'inhibiteurs de protéases de première génération en association avec l'interféron pégylé et la ribavirine avait une efficacité antivirale supérieure (70 % de guérison des génotypes 1) mais avec une tolérance difficile : ils ont eu une autorisation de mise sur le marché en 2011 (télaprévir et bocéprévir) et des recommandations d'utilisation chez les patients mono-infectés par le VHC en 2012 et chez les co-infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)/VHC en 2013 et ont été abandonnés en 2014 ! Puis des combinaisons d'antiviraux directs de deuxième vague avec l'interféron pégylé et la ribavirine ont permis d'augmenter les taux de guérison de 75 à 90 % et de réduire la durée des traitements, les effets secondaires et le nombre de comprimés. La dernière étape est celle des combinaisons d'antiviraux directs sans interféron (et si possible sans ribavirine) qui sont devenues le standard de traitement après 2014. Les excellents résultats obtenus dans les études de phase III (plus de 95 % de guérison virologique) ont été confirmés par les études en « vie réelle » autorisées par les accès compassionnels chez les « populations difficiles à traiter » (en échec de traitements antérieurs, notamment des inhibiteurs de protéases, cirrhotiques, transplantés hépatiques ou rénaux, sujets infectés par le VIH ou chez des patients polymédicamentés avec les risques d'interactions médicamenteuses, usagers de drogues ou surconsommateurs d'alcool). Ces progrès sont uniques dans l'histoire du médicament puisqu'il s'agit bien de la guérison d'une infection virale chronique, responsable de manifestations hépatiques et extrahépatiques majoritairement réversibles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Virus de l'hépatite C, VHC, Antiviraux directs, Inhibiteurs de protéase du VHC, Inhibiteurs de polymérase du VHC, Inhibiteurs NS5A
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