Reconnaissance des allergènes moléculaires des acariens en Afrique équatoriale - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
But de l’étude : étudier le profil de sensibilisation moléculaire d’une cohorte d’enfants asthmatiques résidant en milieu semi-rural au Gabon (Lambaréné).
Méthodes |
Les sérums de 33 enfants ayant un diagnostic d’asthme confirmé [1 ], ayant tous eu des tests cutanés aux acariens, sont analysés par la puce MeDall pour déterminer les IgE spécifiques vis-à-vis de 14 allergènes moléculaires des acariens dermatophagoïdes (Der p 1, Der p 2, Der f 1, Der f2, Der p 4, Der p5, Der p 7, Der p 10, Der p 11, Der p 14, Der p 15, Der p18, Der p 21, Der p 23) et vis-à-vis de Blot t 5, allergène majeur de Blomia Tropicalis.
Résultats |
57 % (n=19) des enfants sont sensibilisés à au moins un des allergènes moléculaires des dermatophagoïdes. Le groupe 2 (Der p 2, Der f 2) est reconnu le plus fréquemment (36 %) alors que le groupe 1 (Der p 1, Der f 1) n’est reconnu que par 12 % des enfants, quel que soit l’âge. 8 patients sont exclusivement sensibilisés au groupe 2. Un groupe intermédiaire d’allergènes (Der p 5, Der p 21, Der p 23) est reconnu avec une fréquence située entre 15 et 30 %, (avec des taux d’IgE élevés pour Der p 21 et Der p 23). Pour les autres allergènes moléculaires les fréquences de reconnaissance ainsi que les taux d’IgE sont faibles. 40 % des enfants sont sensibilisés à Blot t 5 à des taux élevés ; aucune monosensibilisation n’est détectée. Dans 9 cas, on relève une cosensibilisation aux allergènes du groupe 1 et/ou 2, Der p 21 est également fréquemment reconnu, cet allergène ayant un certain degré de réaction croisée avec Blot t 5.
Conclusion |
La sensibilisation aux allergènes des dermatophagoïdes et à Blomia tropicalis est démontrée dans cette population d’Afrique équatoriale. Les profils de sensibilisation sont différents de ceux observés dans d’autres continents avec un faible taux de sensibilisation aux allergènes du groupe 1 contrastant avec la prédominance des sensibilisations au groupe 2 des dermatophagoïdes. Ces résultats démontrent la nécessité d’études loco-régionales pour préciser la sensibilisation aux allergènes moléculaires, qui peuvent influencer les modalités et l’efficacité de l’immunothérapie.
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Vol 57 - N° 3
P. 236 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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