Allergie à la tropomyosine - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
L’asthme et la rhinite sont fréquents en allergologie. Ils relèvent dans la majorité des cas d’une allergie aux acariens. Le diagnostic est anamnestique. Il est conforté par les tests cutanés. La désensibilisation aux acariens dans ces pathologies a prouvé son efficacité. Toutefois chez un polyallergique, avant de mettre en route une désensibilisation, il est de règle de phénotyper le patient afin de confirmer ou d’éliminer une allergie croisée. Ce n’est qu’avec le développement de la biologie moléculaire que les protéines croissantes ont été identifiées.
Méthodes |
Nous rapportons le cas d’un garçon de 8 ans, asthmatique allergique aux acariens, sous désensibilisation sans résultats. La reprise de l’interrogatoire retrouve une allergie à la crevette non signalée au départ. Les dosages moléculaires retrouvent une sensibilisation à la tropomyosine qui ne constitue pas une indication à la désensibilisation.
Résultats |
Les prick-tests sont positifs aux acariens et à la crevette. Les recombinants sont négatifs pour les groupes d’allergènes 1 et 2, et positifs pour le groupe 10.
Discussion |
Le patient a une allergie aux acariens (anamnèse et tests cutanés) associé à une allergie immédiate à la crevette. Les dosages moléculaires mettent en évidence une sensibilisation à un allergène mineur croisant (tropomyosine) entre le Dpter, le Dfar et Blomia tropicalis. Mehdi n’est pas sensibilisé aux groupes d’allergènes majeurs 1 et 2. Les extraits allergéniques pour immunothérapie contiennent essentiellement des allergènes majeurs et peu d’allergènes mineurs. Pas d’indication de désensibiliser aux acariens.
Conclusion |
L’interrogatoire reste la base du diagnostic allergologique chez un polyallergique, la biologie moléculaire est un outil indispensable dans le phénotypage des patients et l’indication d’une désensibilisation.
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Vol 57 - N° 3
P. 236 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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