BP14, un allergène du pollen de Cupressus sempervirens apparenté à la famille des « snakin/gibberellin-regulated protein » - 15/04/17
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Résumé |
Introduction |
La pollinose au cyprès touche près de 40 % de la population allergique méditerranéenne. Plusieurs espèces de cyprès sont en cause dont le cyprès de Provence, Cupressus sempervirens (Cups). Quatre groupes d’allergènes de pollen de cyprès sont décrits et référencés IUIS : groupe 1, allergène majeur, est une pectate lyase, le groupe 2 une polygalacturonase, le groupe 3 une « thaumatin-like protein » et le groupe 4 une protéine liant le calcium. D’autres allergènes ont été mis en évidence en particulier dans le pollen de Cups où une protéine basique de 14kDa, BP14 (non identifiée), est reconnue par les IgE de 25 à 40 % des patients allergiques au pollen de cyprès.
Méthodes |
La caractérisation de BP14 a été faite par analyse immunoprotéomique, c’est-à-dire immunoempreinte IgE avec des sérums de patients allergiques au pollen de cyprès associée à la spectrométrie de masse (LC/MS/MS).
Résultats |
L’analyse en MS en utilisant la chymotrypsine a permis d’identifier un peptide présent dans la famille de protéine « snakin/gibberellin-regulated protein (GRP) ». La snakine-1 recombinante de pomme de terre, homologue aux 63 acides aminés C-terminaux d’une GRP, est reconnue par les IgE de patients allergiques au pollen de cyprès BP14+. Cette réactivité est perdue après réduction des ponts disulfure et est inhibée par un extrait de pollen de Cups. La réactivité IgE vis-à-vis de la BP14 est en revanche très peu inhibée par la snakin-1 de pomme de terre.
Discussion |
BP14 a une masse moléculaire plus proche de celle des GRP que des snakines et la faible inhibition de la réactivité IgE anti-BP14 par la snakine peut s’expliquer par la présence d’épitopes IgE sur la partie N-terminale de la BP14. La séquence de la snakine-1 de pomme de terre est à 83 % identique à celle de la peamacléine, l’allergène Pru p 7 de la pêche. Ce résultat pourrait expliquer le syndrome bien connu pêche/cyprès pour lequel aucun allergène croisant n’a été décrit jusqu’à présent.
Conclusion |
La famille de protéine snakine/GRP pourrait correspondre à une nouvelle famille de protéine impliquée dans les syndromes pollen/aliment.
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Vol 57 - N° 3
P. 235-236 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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