Projet parental des internes de médecine générale d’Aix-Marseille université : connaissances théoriques en reproduction et attitude vis-à-vis de la parentalité - 24/03/17
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Résumé |
Objectifs |
Les internes en médecine sont concernés par la problématique du report de leur projet parental du fait de la longueur de leurs études et de l’instabilité de leurs conditions de vie (stages semestriels de localisation et d’horaires variables, valorisation de la mobilité). Les médecins généralistes sont en première ligne pour informer les femmes en âge de procréer sur le déclin de la fertilité liée à l’âge. Nous avons souhaité étudier si les internes des deux sexes étaient assez sensibilisés au problème de la baisse physiologique de la fertilité féminine avec l’âge.
Méthodes |
Étude transversale menée de juin à septembre 2015 par auto-questionnaires envoyés à tous les internes de médecine générale d’Aix-Marseille université. Le questionnaire était composé de trois parties : (i) une partie descriptive permettant d’obtenir des informations générales et personnelles sur les internes et leurs intentions par rapport à la parentalité ; (ii) neuf questions testant leurs connaissances sur la fertilité et la réserve ovarienne ; (iii) une question simulée testant leur attitude supposée en cas de diagnostic de diminution de la réserve ovarienne chez l’interne féminine ou chez la compagne d’un interne masculin.
Résultats |
Sur les 631 internes de médecine générale, le taux de participation global a été de 53,2 %, avec 220 femmes âgées en moyenne de 27±1,8 ans et de 116 hommes âgés en moyenne de 27,3±2,2 ans : 11,8 % des internes féminines (n=26) et 6,9 % des internes masculins (n=8) avaient déjà un ou des enfants. Parmi les internes sans enfants, 99 % des femmes (n=192) et 91,7 % des hommes (n=99) affirmaient en vouloir dans le futur, en prévoyant un âge moyen pour être parents de 29,6±1,9 ans pour les femmes et 30,4±2,2 ans pour les hommes. Bien que les connaissances sur le déclin de la fertilité de la femme avec l’âge fussent majoritairement acquises, les internes déclaraient vouloir reporter leur projet parental après la fin des études médicales pour 58,3 % des femmes (n=112) et 53,5 % des hommes (n=53). Les capacités de la fécondation in vitro à compenser les effets de l’âge sur la fertilité de la femme étaient surestimées par 9 internes sur 10. Devant une mise en situation du couple face à une hypothèse de diminution de la réserve ovarienne, 73,6 % des femmes (n=162) et 61,2 % des hommes (n=71) seraient prêts à modifier leurs choix de vie et à concevoir un enfant plus tôt que prévu. Les internes masculins étaient plus favorables que les femmes à l’autoconservation ovocytaire pour convenance personnelle afin de différer le projet de maternité (61,2 % vs 46,8 %).
Conclusion |
Les internes en médecine générale ont pratiquement tous le projet d’avoir des enfants et plus de la moitié reportent leur projet parental après la fin de leur internat, bien que les connaissances sur le déclin de la fertilité de la femme avec l’âge sont globalement acquises.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
Analyze residents’ intentions about parenting and knowledge about fertility, as well as their alleged behavior towards a diagnosis of diminished ovarian reserve.
Materials and methods |
Prospective study with distribution of self-administered questionnaire to residents of Aix-Marseille university from June to September 2015. The questionnaire was composed of a first descriptive part including generic and personal informations about the residents and their intentions towards parenting. The second part was a 9 questions survey aimed at testing their knowledge about fertility and ovarian reserve and a final question placing them in a situation of a diminished ovarian reserve diagnosis in order to analyze their reactions.
Results |
The overall participation rate was 53.2%, including 220 women with an average age of 27 years (SD: 1.8 years) and 116 men with an average age of 27.3 years (SD: 2.2 years). The 11.8% of female residents (n=26) already had one or more children vs.6.9% of male residents (n=8). Among the residents without children, 99% of females (n=192) and 91.7% of males (n=99) said they wanted to have children in the future, planning an average age to have their first child of 29.6 years (SD: 1.9 years) for females and 30.4 years (SD: 2.2 years) for men. Moreover, 58.3% of female residents (n=112) and 53.5% of male residents (n=53) reported that they were postponing their plan to have children after the completion of their medical studies. In a simulation of couples facing a diagnosis of diminished ovarian reserve, 73.6% of females and 61.2% of males would be ready to change their life choices and conceive a baby sooner than originally planned.
Conclusion |
Almost all the general medicine residents have plannedto have children in the future and more than half of them postpone their parental plan after the end of their residency, although the decline of female fertility in relation to aging is widely known among them.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fertilité, Connaissances, Parentalité, Internes en médecine
Keywords : Fertility, Knowledge, Parenting, Residency
Plan
Vol 46 - N° 3
P. 261-266 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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