Le territoire anatomique précis de la zone jonctionnelle interne, définie entre les territoires sylviens superficiel et profond, a peu été explorée dans la littérature. Notre objectif principal était de réaliser un atlas de la zone jonctionnelle interne à partir d’une approche statistique des structures lésées.

Cent vingt-deux patients présentant une ischémie du territoire sylvien ont été inclus, 38 du territoire profond, 55 du territoire superficiel et 28 du territoire sylvien total. Les lésions ischémiques sur les séquences FLAIR des IRM à distance de l’ischémie (>3 mois) ont été délimités, flippés, normalisés et contrôlés. Quatre atlas probabilistes ont ainsi été réalisés : territoire sylvien profond, superficiel, total et un comprenant l’ensemble des sujets. Le territoire de la zone jonctionnelle interne a ainsi pu être défini à partir des atlas et à partir d’une approche statistique.

Le territoire sylvien s’étend en profond du noyau caudé, au globus pallidus, au putamen et à la capsule interne ; le territoire sylvien superficiel de la scissure frontale supérieure à la scissure intrapariétale, sans atteindre la ligne médiane. La partie postérieure du putamen et l’insula étaient les zones les plus fréquemment atteintes respectivement pour les ischémies sylviennes profonde et totale, et sylviennes superficielles. La zone jonctionnelle interne comprend le putamen, le cortex insulaire, la partie antérieure du bras antérieure de la capsule interne, la partie externe du globus pallidus, la corona radiata et la partie antérieure du noyau caudé. Elle correspond au territoire le plus souvent affecté dans les infarctus sylviens, montrant la fragilité vasculaire de cette zone jonctionnelle interne.

Nous avons réalisé un atlas de la zone jonctionnelle interne, à partir d’une approche statistique des structures lésées. Cette région comprend le putamen, le cortex insulaire, la capsule interne, le globus pallidus, la corona radiata et le noyau caudé.