Les traumatismes crâniens sont décrits dans la littérature comme une étiologie, rare mais possible, de thrombophlébite cérébrale sans qu’un lien physiopathologique n’ait été identifié. Nous rapportons l’observation d’un patient qui a présenté une thrombophlébite cérébrale post-traumatique révélée par des troubles de conscience.

Il s’agissait d’un jeune homme de 27 ans, sans antécédent ni facteur de risque notable, fut hospitalisé pour prise en charge d’un polytraumatisme traumatisme suite à un accident de la voie publique. À l’admission, le patient était conscient avec céphalée postérieure intense et cervicalgie. L’examen notait un hématome occipital, des contusions pariétales thoraciques droites, sans déficit neurologique. Un body scanner a été réalisé et a montré un trait de fracture occipital avec des bulles de pneumoncéphalie en regard, le parenchyme cérébral était normal, une fracture luxation postérieure de C5 et des fractures non déplacées de la sixième côte droite. Le patient a bénéficié d’une réduction urgente par étrier de Crutchfield avec traction. Au 8^e jour, le malade installe des troubles de conscience. L’examen ne notait qu’un état de somnolence avec un fibricule à 38°. Le scanner cérébral montre une thrombose des sinus latéral et sigmoïde gauche avec un foyer d’infarctus veineux cortico sous cortical occipital homolatéral.

Les thromboses veineuses cérébrales post-traumatiques sont caractérisées par la grande diversité de leur présentation clinique qui est souvent source d’errance et de retard diagnostiques. Il faut savoir y penser, même à distance du traumatisme initial.