Complications psychiatriques à long terme dans le syndrome de Kleine-Levin (KLS) - 25/02/17
Résumé |
Objectif |
Évaluer les comorbidités psychiatriques apparues après le début du KLS, en dehors des épisodes, ainsi que leurs déterminants.
Méthodes |
Tous les patients diagnostiqués avec KLS entre 2006 et 2015 au centre de la Salpêtrière et qui ont bénéficié d’au moins une évaluation psychiatrique ont été inclus.
Résultats |
Parmi 177 patients référés pour suspicion de KLS, le diagnostic a été confirmé chez 156, dont 115 (âge moyen 21,3 ans, 65,2 % masculins) patients ont pu bénéficier de 2±1,4 évaluations psychiatriques, sur 23±19 mois de suivi. Seuls 18 (15,7 %) patients avaient des antécédents psychiatriques avant le KLS, qui persistaient après chez 10/18. Après le début du KLS, 25 (21 %) patients ont développé en intercritique des troubles sur l’axe 1 du DSM-IV-TR : principalement des troubles de l’humeur (épisode dépressif majeur, n=11, trouble dépressif majeur récurrent, n=2, trouble bipolaire de type 1, n=1), des trouble anxieux (n=7), des psychoses non spécifiées (n=2), des troubles alimentaires (n=2), un trouble schizo-affectif, et une dépendance au cannabis. Quatre patients ont tenté de se suicider hors crise, 2 avant et 2 après le début du KLS. Les facteurs de vulnérabilité psychiatrique étaient le sexe féminin, la durée de la maladie, le nombre et la durée totale des crises, les crises longues, et certains symptômes psychiatriques en crise, mais pas les antécédents personnels ou familiaux psychiatriques.
Conclusion |
Contrairement à la prétendue bénignité du KLS, 1 patient sur 5 développe des complications psychiatriques à long terme, parfois graves. Ceci incite à réduire la fréquence des épisodes avec un traitement et à proposer une évaluation psychiatrique régulière ainsi qu’une aide appropriée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 1
P. 4 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?