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Le dépistage du cancer du poumon - 23/02/17

Doi : 10.1016/j.pneumo.2016.10.002 
B. Milleron a, , b , V. Gounant b, A. Khalil c, S. Couraud d, e
a Service de pneumologie, hôpital Tenon, AP–HP, 75020 Paris, France 
b Service d’oncologie thoracique, CIC 1425, CLIP2 Paris-Nord, hôpital Bichat, AP–HP, 75018 Paris, France 
c Service de radiologie, hôpital Bichat, AP–HP, 75018 Paris, France 
d Service de pneumologie aiguë spécialisée et cancérologie thoracique, centre hospitalier Lyon Sud, institut de cancérologie des hospices civils de Lyon, 69495 Pierre-Bénite, France 
e EMR 3738 ciblage thérapeutique en oncologie, faculté de médecine et de maïeutique Lyon Sud Charles-Mérieux, université Lyon 1, 69600 Oullins, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

L’étude NLST a démontré chez plus de 53000 grands fumeurs ou anciens grands fumeurs que le dépistage annuel par scanner faiblement dosé diminue de 20 % la mortalité spécifique par cancer bronchopulmonaire et de 6,7 % la mortalité globale. Néanmoins, plusieurs inconvénients potentiels de ce dépistage par scanner ont été régulièrement mis en avant, tels que le risque de surdiagnostic, l’irradiation liée aux scanners, et surtout le nombre élevé de faux positifs pouvant générer des examens invasifs et potentiellement dangereux, altérer la qualité de vie et l’anxiété et majorer les coûts. Tous ces obstacles théoriques à l’implantation du dépistage ont été abordés dans de nombreuses publications récentes qui concluent pour la plupart à un rapport bénéfice/risque favorable au scanner. La plupart des sociétés savantes américaines recommandent de fait ce dépistage. En France, un groupe d’experts s’est également prononcé favorablement en recommandant ce dépistage aux fumeurs ou anciens fumeurs de 55 à 75ans ayant fumé au minimum 30 paquets/années. Ce groupe suggérait également la réalisation d’études cliniques pour préciser et adapter la mise en œuvre de ce dépistage aux contraintes et particularités françaises. La Haute Autorité de santé a toutefois jugé que la mise en place de ce dépistage en France était prématurée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The NLST study found in more than 53,000 (former-) heavy smokers that annual screening with low-dose CT-scan (LDCT) reduced lung cancer mortality and overall mortality by 20% and 6.7% respectively. However, several potential harms of such screening strategy were underlined: over-diagnosis bias, irradiation risk, and the high rate of false-positive results that could lead to futile invasive (and potentially harmful) exams, to impact quality of life, to increase patient's anxiety and costs. All these concerns were largely debated in several recent publications. Most of them concluded in a risk/benefit ratio favoring screening strategy by LDCT. Conversely, most of American academic societies currently recommend LDCT-based lung cancer screening. In France, a taskforce edited a common statement recommending screening smokers or ex-smokers, from 55 to 75years old who have smoked at least 30packs/year. The taskforce also underlined the need for clinical trials aiming to translate screening strategy to the French setting. However, the French Health Authority recently claimed that lung cancer screening was not relevant in the current setting.

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Mots clés : Cancer bronchopulmonaire, Dépistage, Scanner faiblement dosé

Keywords : Lung cancer, Screening, Low-dose CT-scan


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Vol 73 - N° 1

P. 27-33 - février 2017 Retour au numéro
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