L'abciximab, inhibiteur de la glycoprotéine IIb/IIIa, améliore le pronostic de l'infarctus du myocarde lorsqu'il est administré au cours de la revascularisation myocardique par angioplastie coronaire, et plus son administration est précoce, meilleur est le résultat. Nous avons étudié la faisabilité de l'administration précoce de l'abcximab dans un service d'accueil des urgences (SAU) et comparer nos résultats à ceux d'une administration à la phase pré-hospitalière.

Nous avons comparé 23 patients suspect d'un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST et traités par abciximab dans un SAU avant une angioplastie coronaire, et 75 patients traités de la même façon en pré-hospitalier.

Les caractéristiques des patients n'étaient pas significativement différentes entre les deux groupes, sauf en ce qui concerne l'incidence du diabète (22 vs 5 %, p ≪ 0,05) et l'administration d'analgésique pour la douleur thoracique (22 vs 65 %, p ≪ 0,05). Le temps médian entre le début de la douleur et l'administration de l'abciximab n'était pas significativement différent (120 vs 160 min, NS), alors que le délai entre cette administration et l'angioplastie était plus courte dans le groupe SAU (35 vs 55 min, p ≪ 0,05). Les grades TIMI avant et après angioplastie, les complications, et le pronostic étaient comparables entre les deux groupes.

L'administration précoce d'abciximab au SAU est faisable et sûre, et les délais observés avant angioplastie coronaire justifient son administration.

Abciximab, a platelet glycoprotein IIb/IIIa inhibitor, when administered in conjunction with primary coronary stenting improves the outcome in acute myocardial infarction, and the earlier is the administration the better is the improvement. In the present study, we assessed the feasibility of the early administration of abciximab in the emergency department before primary coronary stenting and compared our results with a group of patients treated in the prehospital phase.

We compared 23 patients with acute ST-segment elevation myocardial infarction who received abciximab in the emergency department (ED) before primary coronary stenting and 75 patients who received the same treatment in the prehospital phase.

There were no significant differences between groups in the main characteristics of the patient, except for the presence of diabetes (22 vs 5%, p ≪ 0.05) and administration of analgesic for chest pain control (22 vs 65%, p ≪ 0.05). The median time elapsed between the onset of pain and the administration of abciximab was not significantly different between groups (120 vs 160 min, NS). In contrast, the median delay between the onset of abciximab administration and the insertion of the coronary catheter was significantly shorter in the ED group (35 vs 55 min, p ≪ 0.05). There were no significant differences between groups in the TIMI flow grade before and after revascularisation, the coronary revascularization performed, and the outcome.

Our study provides some evidence that the early administration of abciximab in the ED is safe and feasible and justified by the delay required for coronary revascularization.