Qui n'a pas recours au 15 pour un infarctus du myocarde ? - 07/03/08
I. Mulazzi [1],
J. Amar [2],
J.-P. Cambou [2],
G. Hanania [3],
D. Blanchard [4],
P. Gueret [5],
Y. Boutalbi [6],
C. Cantet [2],
N. Danchin [7]
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Objectif |
Identifier les patients qui n'ont pas recours au système d'aide médicale d'urgence (SAMU) pour un infarctus du myocarde (IDM).
Patients et méthodes |
L'étude USIC 2000 a été construite à partir du recueil prospectif des données des patients admis en novembre 2000 en France pour un IDM en unité de soins intensifs de cardiologie (USIC). Les antécédents cardiovasculaires, les facteurs de risque, les intervenants avant l'admission, le délai entre le début des symptômes et l'admission en USIC, les modalités de prise en charge pré-hospitalières et hospitalières étaient reportés.
Résultats |
Sur les 1 711 patients analysés, 769 (45 %) n'ont pas eu recours au SAMU. Ces patients sont plus âgés (66 ± 14 vs 64 ± 14 ans ; p ≪ 0,05), sont plus souvent des femmes (31 % vs 23 % ; p ≪ 0,05), ont moins souvent un infarctus avec sus-décalage du segment ST (64 % vs 79 % ; p ≪ 0,05), ont plus souvent recours à un médecin généraliste (61 % vs 38 % ; p ≪ 0,05) ou à un cardiologue (12 % vs 8 % ; p ≪ 0,05) et ont un stade Killip moins sévère à l'admission (p ≪ 0,05). En analyse multivariée, le sexe féminin, l'intervention d'un cardiologue ou d'un médecin généraliste, l'absence de sus-décalage du ST sont les éléments corrélés (p ≪ 0,05) à l'absence de recours au SAMU. Le non-recours au SAMU est associé à un allongement du délai d'admission en USIC (p ≪ 0,05), à une mise en œuvre moins fréquente des procédures de revascularisation (61 % vs 76 % ; p ≪ 0,05) et à un allongement de la durée d'hospitalisation (10 ± 7 vs 9 ± 6 jours ; p ≪ 0,05).
Conclusion |
Le sexe féminin, l'absence de sus-décalage du ST, l'intervention d'un médecin dans la gestion de l'IDM durant la phase préhospitalière sont corrélés à un moindre recours au SAMU, lui-même associé à une sous-utilisation des procédures de revascularisation et à un allongement de la durée d'hospitalisation. Ces résultats suggèrent l'intérêt d'une campagne d'information auprès des médecins traitants sur le rôle du SAMU lors d'un syndrome coronarien aigu.
Who doesn't call the mobile coronary care units for acute myocardial infarction? |
Objective |
We wanted to determine what type of patients do not use the mobile coronary care units (MCU) for acute myocardial infarction (AMI).
Patients |
We used a nationwide prospective registry of all patients admitted for AMI in French intensive care units in 2000.
Results |
One thousand seven hundred and eleven (1711) patients were analyzed. 769 patients (45 %) did not use the MCU. Age (66 ± 14 vs 64 ± 14 years, p ≪ 0.05), proportion of women (31 % vs 23 %, p ≪ 0.05), prevalence of non-ST elevation myocardial infarction (64 % vs 79 %, p ≪ 0.05) were higher in these patients. General practitioners (GP) (61 % vs 38 %, p ≪ 0.05) or cardiologists (12 % vs 8 %, p ≪ 0.05) were more likely to be involved in prehospital management in patients who did not use the MCU. In multivariate analysis, all these parameters except age remained independently and significantly (p ≪ 0.05) associated with a under-use of MCU. Failure call the MCU was associated with less frequent use of revascularization therapy (61 % vs 76 %, p ≪ 0.05) and longer duration of hospitalization (10 ± 7 vs 9 ± 6 days, p ≪ 0.05).
Conclusion |
Female sex, involvement of GPs or cardiologists in prehospital management of AMI and non-ST elevation myocardial infarction were associated with under-use of MCU. Information for practitioners on the role of emergency services in acute coronary syndrome would be helpful to improve pre-hospital management of patients with AMI.
Mots clés : Infarctus du myocarde , SAMU , Prise en charge préhospitalière
Keywords:
Myocardial infarction
,
Mobile coronary care units
,
Prehospital management
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 18 - N° 2
P. 67-72 - juin 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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