Enquête sur la qualité des tisanes médicales en Algérie - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les tisanes sont des préparations largement utilisées par la population algérienne, du fait des « indications » médicales énoncées par les fabricants. Cela pose le problème de la qualité de ces produits de santé en vente libre dans les officines pharmaceutiques. Le but de ce travail était de vérifier l’adéquation et la conformité des principales tisanes médicales disponibles dans les officines avec des critères d’efficacité et de sécurité pertinents.
Matériel et méthodes |
Notre étude a porté sur 42 tisanes issues principalement de trois grandes gammes de tisanes commercialisées dans officines pharmaceutiques de la région de Constantine. Selon la composition énoncée des différentes tisanes, nous avons vérifié pour chacune d’elles des plantes, deux critères : (1) la pertinence de l’indication ; (2) la présence d’effets indésirables et contre-indications non mentionnées [1 ]. Nous avons utilisé comme référence principale une source OMS : « WHO Monographs on selected medicinal plants » [2 ]. Nous avons, en outre, sélectionné six tisanes (antigrippale et laxative de chaque gamme) pour des examens pharmacognosique (identification des plantes) et microbiologique (recherche de germes pathogènes.
Résultats et analyse statistique |
Cinquante-huit pour cent des tisanes contenait au moins une plante non justifiée dans la composition énoncée et prés de 13 % avec quatre plantes non justifiées sur le plan thérapeutique (bien que qu’il soit admissible d’avoir une ou deux plantes uniquement destinées aux aspects gustatifs). Une des tisanes supposée amaigrissante contenait une plante apéritive ! La quasi-totalité des tisanes présentaient des effets indésirables potentiellement graves dont un pourcentage de 59 % de risques de réactions allergiques et 43 % de troubles cardiovasculaires. Quatre-vingt-quinze pour cent des tisanes contenaient au moins une plante contre-indiquée chez la femme enceinte. L’examen pharmacognosique a révélé que pour quatre des six tisanes étudiées, il manquait une à trois plantes par rapport à la composition énoncée. L’examen microbiologique a révélé pour quatre des six tisanes étudiées la présence de contaminations par E. coli ou Entérobactérie sp., avec deux tisanes qui avaient les deux contaminants.
Conclusion |
Ces résultats montrent que ces produits de santé, souvent considérés comme anodins dans les pays en voie de développement, devraient faire l’objet d’une réglementation et d’un contrôle de qualité plus sévères et d’une meilleure information destinés au public et aux professionnels de la santé.
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Vol 31 - N° 1
P. 77-78 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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