Des données de Dejerine sur l’alexie à leur application à la langue japonaise - 28/01/17
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Résumé |
La découverte par Dejerine en 1891 et 1892 du rôle du pli courbe gauche comme le centre de la lecture et de l’écriture était le commencement du nouveau domaine de neuroscience que j’ai appelé « Neurogrammatologie ». Le diagramme de circuit neuronal de la lecture et de l’écriture proposé a été révisé par Geschwind en 1965. Mais on s’est aperçu au Japon que alexie et agraphie de « kanji », le morphogramme japonais, ne sont pas bien expliquées par le diagramme de Dejerine. La langue japonaise peut en effet s’écrire suivant deux types différents de caractères : « kana » (phonogramme) et « kanji » (morphogramme). La lésion de la partie médiale du lobe occipital cause le même tableau clinique d’alexie sans agraphie de « kana » que celui démontré par Dejerine, mais quant au morphogramme japonais, « kanji », cette lésion produit alexie avec agraphie. Par contre, la perturbation de « kanji » par une lésion localisée du pli courbe gauche est une agraphie sans alexie alors que celle de « kana » est une alexie avec agraphie comme dans la langue occidentale. Ces faits cliniques nous ont suggéré que le circuit neuronal de la lecture et de l’écriture de « kanji » est différent de celle de « kana ». Nous avons montré que la partie postéro-inférieure du lobe temporal gauche cause alexie et agraphie de « kanji », alors que la lecture et l’écriture de « kana » étaient bien conservées. Par conséquent, il y a dans la langue japonaise trois types différents d’alexie sans ou avec agraphie causés par des lésions localisées de l’hémisphère gauche [1 ]. La lésion de la partie médiale du lobe occipital [2 ]. Celle du pli courbe [3 ]. La lésion de la partie postéro-inférieure du lobe temporal. La lésion de la partie médiale occipitale cause une alexie sans agraphie de « kana » et une alexie avec agraphie de « kanji » ; la lésion du pli courbe produit alexie avec agraphie de « kana” et une agraphie seulement de « kanji ». Le tableau clinique de la lésion de la partie postéro-inférieure temporale est une alexie et une agraphie touchant seulement « kanji ». Basé sur ces observations cliniques nous avons proposé un nouveau diagramme de circuits neuronaux doubles de la lecture et de l’écriture pour la langue japonaise [1 ].
Ensuite, nous avons fait des études d’activité corticale chez les sujets normaux à l’aide du PET scan. Ces études d’activation corticale par le PET scan ont montré deux aires corticales bien distinctes dans l’hémishpère gauche ; l’aire 37 responsable pour la lecture sémantique et l’aire 19, juste en arrière du pli courbe, pour la lecture phonologique. La lecture phonologique joue un rôle principal dans la lecture de « kana » et la lecture sémantique est indispensable pour la lecture de « kanji » [2 ]. Ainsi nous avons un peu modifié le diagramme de Dejerine et proposé un nouveau diagramme de circuits neuronaux, doubles, de la lecture dans la langue japonaise (Figure 1) [3 ].
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☆ | Abstract de colloque Jules Dejerine : publication bilingue (version française). |
Vol 173 - N° S1
P. S14-S15 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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