À propos de 6 cas de purpura linéaire des bras de l’enfant : une présentation clinique stéréotypée - 03/01/17
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Résumé |
Parmi les causes de purpura de l’enfant, il faut savoir évoquer l’origine mécanique qui peut être hétéro- ou auto-induite, comme le purpura factice. Cette étiologie est peu connue des pédiatres, ce qui peut conduire à une errance diagnostique. Nous rapportons les cas de 6 enfants vus en consultation de dermatologie entre 1998 et 2014 pour un purpura linéaire des bras d’aspect stéréotypé. Les enfants étaient tous de sexe féminin et âgés de 6 à 14 ans. Une des patientes avait des antécédents psychiatriques et les autres traversaient une période jugée stressante. Les lésions évoluaient par poussée. Une errance diagnostique était notée pour toutes les patientes. Les lésions se présentaient sous la forme de macules purpuriques, groupées en une bande linéaire discontinue. Toutes concernaient les bras, isolément ou en association à d’autres localisations. Les bilans biologiques étaient normaux et l’histologie cutanée ne montrait pas de vasculite. Le diagnostic de purpura mécanique induit a été retenu chez ces patientes. Une prise en charge psychologique a été proposée pour 4 patientes. L’une d’entre elles a déclaré que le purpura avait été provoqué par des camarades par succion, et une autre qu’elle avait provoqué elle-même ses lésions, sans en expliquer le mécanisme. L’évolution a été favorable chez les 5 patientes que nous avons pu recontacter. En conclusion, le purpura mécanique induit de l’enfant, peu décrit dans la littérature, doit être connu. Un bilan étiologique est néanmoins à réaliser en cas de doute diagnostique. Il faut savoir rechercher une éventuelle souffrance psychologique sous-jacente.
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Among causes of childhood purpura, other- or self-induced mechanical purpura, such as factitious purpura, needs to be considered. This cause is unfamiliar to pediatricians, usually compromising early diagnosis. We report on the cases of six children, seen between 1998 and 2014 at the Toulouse and Bordeaux Departments of Dermatology, presenting with a stereotypical linear purpura on the arms. All were females, aged 6–14 years. One patient had a psychiatric history, whereas the others were undergoing a stressful time period. All had several relapses and diagnosis was delayed in all. The patients presented with multiple oval or square purpuric macules, forming a discontinuous linear band. Some patients reported functional discomfort such as pain or pruritus. Lesions were always located on the arms and sometimes on other areas of the body. Biological assessments were normal and there was no vasculitis at skin histology. We retained the diagnosis of induced mechanical purpura. Psychological support was offered to four patients. One of them declared that the lesions were induced by classmates using suction. Another child declared that she caused the lesions herself, without explaining the mechanism. Outcome was favorable in five children (one was lost to follow-up), 1–4 years after diagnosis. In conclusion, induced mechanical purpura in children, although rarely described in the medical literature, must be kept in mind. Investigations should be carried out in cases with uncertain diagnosis. Underlying psychological distress should be sought.
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Vol 24 - N° 1
P. 45-51 - janvier 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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